Skin Trade – George R.R. Martin

De George R.R. Martin, je n’ai lu que le Volcryn, le voyage d’Alvin Tuf, et plus récemment Skin Trade. Je ne suis pas (encore) tombé dans la marmite du trône de fer, et je ne peux donc pas faire référence à ce long cycle de fantasy. Normalement, j’aurais dû lire avant Le dragon de glace sorti chez ActuSF, mais mon choix s’est d’abord porté sur Skin Trade.

ActuSF nous propose un court polar qui a décroché le Worl fantasy award en 1989. Une histoire qui tient en 200 pages et qui correspond tout à fait au format choisi par ActuSF. C’est-à-dire, proposer des courts romans de grands auteurs. Un choix qui fait le bonheur de pas mal de lecteurs, car il s’agit souvent d’inédits en français.

Avec Skin Trade, je pensais quitter un bref instant l’imaginaire. Eh bien, pas de chance ! Ce polar a un côté fantastique certain avec la présence de loup-garou, pardon, lycanthrope ! On s’attache facilement aux deux personnages principaux. D’un côté, Randi Wade, détective privé, fille d’un ancien flic décédé dans l’exercice de ses fonctions, vingt ans plus tôt. C’est-à-dire, tué par un étrange animal. La jeune femme ne digère toujours pas la mort de son père, et mène une enquête personnelle sur sa mort. Et puis, il y a Willie Flambeaux, agent de recouvrement, qui se charge de récupérer l’argent auprès des emprunteurs. Ce n’est pas un méchant bougre, un peu porté sur le sexe, fidèle en amitié, qui est un loup-garou. Au fil de l’histoire, on découvre ce secret.

Au début de l’histoire, George R.R. Martin ne nous donne aucun indice sur Willie. Et lorsqu’il nous indique que ce dernier sent l’odeur du sang à un pâté de maison, ou court à quatre pattes, on a difficile à comprendre qu’il s’agit en fait d’un loup-garou. George R.R. Martin entretient un certain mystère et distille des éléments de réponse au fur et à mesure.

Des meurtres sont commis sur des personnes qui ont un lien commun. Randi et Willie vont s’acharner à découvrir ce qui caractérise ces meurtres, et surtout cherché à savoir pourquoi il existe une similitude avec l’assassinat du père de Randi. La jeune femme va essayer d’obtenir des informations à la police. Celui qui dirige les forces de l’ordre n’est autre que l’ex-partenaire du père de Randi.

Polar intéressant, dans lequel la présence des loups-garous se fait sentir au fil des pages. La ville (on ne sait pas laquelle) serait-elle dirigée par ceux-ci ? Rien n’est moins sûr. L’enquête est semée d’embuches et les deux personnages principaux vont être confrontés aux dangers et menaces. L’intrigue remonte jusqu’aux notables de la ville.

Skin Trade est un vrai polar fantastique qui tient toutes ses promesses, même 24 ans après sa parution originale. L’ambiance me rappelle un peu les histoires où Philippe Marlowe en est la vedette. Rien à voir avec Anita Blake et autres livres de bit-lit actuels. Le polar une fois terminé, ActuSF nous propose un dossier, reprenant la biographe de l’auteur et une courte description de chaque livre écrit par George R.R. Martin.

Ce court polar fantastique s’intercale facilement entre deux lectures de romans plus épais. J’ai beaucoup aimé cette histoire au suspens constant. À conseiller à tous ceux qui recherchent un bon moment de lecture. Et puis, une petite ovation pour la très belle couverture de Andy Brase.

Skin Trade, George R.R. Martin, ActuSF, 2012, 232 pages, illustration de Andy Brase.

2 réponses à “Skin Trade – George R.R. Martin

  1. 3 remarques :
    1) Je ne connais pas du tout cet écrivain.
    2) la couverture est belle et me rappelle les Néo (si je ne me trompe pas), quand ils faisaient des pochettes noires et blanc
    3) mais qu’est-ce donc des « livres de bit-lit » ?

    • Moi non plus, je ne connais pas tout de cet auteur. J’aimerais d’ailleurs trouver les titres parus en J’ai lu, qui n’ont rien à voir avec le trône de fer. La couverture est vraiment originale. Je suis d’accord avec toi.

      Quant à la bit-lit (horrible terme), c’est de la « mordre-littérature ». En anglais, bit étant le prétérit de bite, c’est à dire mordre. Et lit, c’est le diminutif de littérature. Et de quoi ça parle ? De vampire, loup-garou et autres bestioles aux dents longues qui hantent nos villes. Donc, c’est un croisement de fantastique et de fantasy contemporaine.

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