Le premier tome du cycle Ender de Orson Scott Card nous est proposé dans une nouvelle traduction chez J’ai lu Millénaire. Le Livre qui date de 1985 et a raflé le Nebula la même année, puis le Hugo l’année suivante, avait précédemment édité par L’Atalante, puis par J’ai lu en format de poche. Cette réédition coïncide avec l’adaptation cinéma qui sort à la fin de cette année. Harrison Ford et Ben Kingsley font partie du casting. Il faut savoir que ce roman est dérivé d’une nouvelle d’Orson Scott Card qui date de 1977.
Ender Wiggin est un enfant de six ans qui est surdoué et méprisé par les autres. Seuls deux enfants par couple sont autorisés par l’Hégémon, et pourtant on a autorisé les parents à concevoir un troisième. Les deux ainés, pourtant à fort potentiel intellectuel, ont raté les examens d’entrée à l’école militaire, c’est donc sur Ender que tout repose au sein de la famille Wiggin.
L’Hégémon est face à un ennemi extraterrestre qui a l’apparence d’insectes, les Doryphores, qui a tenté d’éliminer l’humanité. Elle cherche à reproduire un être humain capable de contrer les Doryphores, comme cela a été le cas quatre-vingts ans plus tôt avec Mazer. Des enfants surdoués sont entrainés dans une école militaire pour devenir des stratèges et commander les forces militaires contre l’envahisseur extraterrestre.
On suit donc un enfant surdoué, Ender, qui va faire ses classes dans une station orbitale militaire, qui va être tancé par les autres enfants, et qui devra se surpasser pour devenir le grand stratège qu’on attend de lui. Un scénario qu’on a mainte fois rencontré (Harry Potter) où l’adversité va développer chez Ender des talents insoupçonnés de stratège. À travers des jeux où l’antigravité à son importance, ainsi que l’esprit d’équipe, Ender va évoluer et prendre l’ascendant sur les autres enfants. Et c’est encore à travers le jeu que la vraie bataille contre les Doryphores aura lieu. Très original.
Par moment, lors de la lecture, on a l’impression que les réflexions d’Ender ne collent pas toujours avec un enfant cet âge. Mais heureusement, on suit l’enfant au fil des année. C’est le seul reproche qu’on peut faire au livre. En dehors de cela, c’est excellent et le livre mérite les prix qui lui ont été décernés. À noter que le titre en anglais est « Ender’s game », qui fait référence au jeu auquel participe Ender, alors qu’en français le titre devient « La stratégie Ender » qui fait davantage référence à une notion militaire.
Le livre se suffit à lui-même et ne nécessite pas de lire la suite (qui se découpe en trois cycles distincts et représente quinze livres). Bien que j’aie lu le tome 2, La voix des morts, j’ai préféré en rester là, car celui-ci n’égale pas le premier tome et se focalise davantage sur la communication entre races. Donc, pour en garder une bonne image, je conseille aux lecteurs d’en rester à ce livre qui est vraiment excellent, et qu’Orson Scott Card considère comme un livre orphelin.
La stratégie Ender, Orson Scott Card, J’ai lu Nouveaux Millénaires, 380 pages, 2012, traduit par Sébastien Guillot.
Je l’ai lu il y a longtemps et j’en ai gardé un excellent souvenir. « La voie des morts » m’avait bien plus aussi. Par contre, le troisième dont j’ai oublié le titre était vraiment ennuyant. Et je ne savais pas que le cycle se poursuivait au-delà.
C’est marrant parce qu’hier mon attention fut attirée par la bande annonce d’un film SF avec un jeune au centre : je ne savais pas qu’il s’agissait de cette adaptation…
attention chef-d’œuvre, j’ai adoré ce livre et le cycle perd de son souffle au fur et à mesure des tomes..
par contre il existe un cycle parallèle le cycle de bean, le petit gamin surdoué qui secondait ender. je le trouve en tout point remarquable.
la stratégie d’ender restera un grand souvenir de lecteur.
Vous me rassurez sur le fait de ne pas avoir voulu lire la suite, en étant resté au premier tome. J’avoue qu’au début, je ne pensais pas être autant pris par l’histoire !
Saviez-vous que dans le courant de l’année le film sortira ?
En espérant qu’il ne biaisera pas l’esprit de ce fantastique livre !
Oui, je savais que le film sortirait cette année-ci avec Harrison Ford et Ben Kingsley. Le traîler est d’ailleurs visible sur le Web.
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19536940&cfilm=45645.html
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