Je me suis promis que chaque année, à la date anniversaire du blog (24 septembre), je ferais une synthèse de la situation. Trois ans se sont écoulés et le blog continue son petit bonhomme de chemin. Le nombre de visites augmente au fil du temps, bien que ce ne soit pas ce qui m’intéresse le plus, parce que mes articles trouveront dix ou vingt fois plus de lecteurs sur Phénix Mag ou le Suricat. En fait, ce que je visais au départ, c’était une certaine stabilité du blog, et c’est le cas.
L’imaginaire (la science-fiction, la fantasy et le fantastique) reste mon domaine de prédilection. La BD fait de temps en temps son apparition tout comme les films ou séries. Le polar est parfois représenté. Dans tous les cas, c’est une ouverture vers la littérature belge que je propose. Je n’avais pas envie de créer un blog spécifique pour la littérature. J’ai donc décidé d’en parler un peu sur mon blog, avec la contrainte qu’elle doit être belge. Et des Belges, il y en a : Christophe Collins, Véronique Biefnot, Kate Millie, Francis Dannemark, Evelyne Guzy. Je pourrais même ajouter Eric-Emmanuel Schmitt qui est devenu belge, Amélie Nothomb, Nadine Monfils, Jacqueline Harpman ou Dulle Griet.
J’aborderai l’imaginaire belge qui devrait être publié sous la forme d’une anthologie en deux tomes. Mais je ne voudrais pas m’avancer davantage sans avoir une idée de la date de sortie de cette anthologie. Probablement 2014 et 2015 pour les deux tomes.
Entre temps, une de mes nouvelles « Restez chez vous » s’est retrouvée dans l’anthologie « Destination Mars » dirigée par Marc Bailly et publiée par les éditions du Riez. Une nouvelle et un essai sur la planète Mars. On trouvera d’ailleurs sur mon blog, la partie manquante à l’essai. Ceci dit, c’était une nouvelle amusante à écrire où j’ai fait de l’autodérision, et l’idée d’une suite m’intéresse beaucoup. Une seconde nouvelle « Semences du désert » devrait se retrouver dans l’anthologie consacrée aux légendes africaines qui paraitra chez Voy’el au début 2014. Changement complet de style, car je suis passé de la science-fiction à de l’aventure mêlée de fantastique. J’attends avec impatience la sortie de cette anthologie. D’autres textes devraient aussi se retrouver dans l’anthologie belge.
Petit à petit, mes textes sont libérés et suivent une voie que je n’avais pas prévue. D’autres textes existent et seront proposés au fil du temps. Pour l’instant, je planche sur une nouvelle qui parle de vampire, thème imposé. Et pour une fois, je rame car je sors de mon contexte habituel. Les vampires et moi, on n’a jamais fait bon ménage. Mais j’ai décidé de relever le défi.
Toujours pas de nouvelles concernant mon livre de science-fiction envoyée chez… Bragelonne. Plus d’un an s’est écoulé, et je n’ai pas demandé la moindre réponse, car je sais que l’éditeur donne la préférence à la fantasy, mais aussi parce qu’il a reçu un grand nombre de nouveaux livres. Les premiers chapitres avaient été demandés par L’Atalante, et c’est Alain Kattnig qui avait répondu, en précisant que si l’univers était bien construit, il y avait une propension à l’info-dump. Il m’a aussi rappelé le conseil : Show, don’t tell ! Des remarques très judicieuses que j’ai appliquées au livre. Les cinq chapitres que j’avais envoyés posaient le décor, alors que l’invasion de l’histoire commençait au chapitre six. Pas de chance ! Cela m’a fait sourire car le cycle Honor Harrington éditée par l’Atalante est fortement axé sur l’info-dump ! J’aurais même tendance à dire que les livres de David Weber peuvent se lire amputés d’un quart ou d’un tiers du texte. Les histoires de chat ou de famille n’ont vraiment rien à voir avec le sujet principal. On est plutôt face à : Show and tell many time !
Je pense que c’est davantage la taille de mon livre qui est le problème. 3.3 millions de signes, même coupés en trois parties, cela fait tout de même de très gros romans. Quand on sait que les éditeurs cherchent des textes qui varient entre 500.000 et 800.000 signes, je suis loin au-dessus de ces limites. Impossible de raccourcir ce roman. C’est comme Dune de Frank Herbert ou les guerriers du silence de Pierre Bordage, cela forme un tout.
En écrivant le space opera, j’avais déjà en tête Bragelonne, Laffont Ailleurs & Demains, L’Atalante, et Mnémos. Lors d’un passage de l’équipe Bragelonne à Bruxelles, j’avais promis à Stéphane Marsan qu’il serait le premier éditeur à recevoir le livre, et je m’y suis tenu. Le contact avec L’Atalante s’est fait tout seul, sans que je ne sois l’initiateur. Pour l’instant, Laffont et Mnémos n’ont pas été contactés pour diverses raisons techniques. La taille du livre risque de poser problème chez Mnémos. Et pour Laffont, cela ferait plus de 1500 pages ! Si quelqu’un a une idée, je suis tout ouïe…
Comment se fait-il que ce space opera soit si épais ? Lorsque je l’ai écrit (sur une période de trois ans), j’ai utilisé une découpe de l’histoire similaire à L’aube de la nuit de Peter F. Hamilton, livre qui dépasse les 3000 pages en simple interligne. C’est à dire, plusieurs personnages qui se croisent au fil de l’histoire, et où les différentes fils se rejoignent à la fin. J’ai aussi fait le choix de décrire les scènes et les pensées de mes personnages, pas de faire un livre qui répond à des critères de formats commerciaux. Je n’imagine pas Frank Herbert raboter Dune de 200 pages juste pour faire plaisir à son éditeur. Ceci dit, je pense que la collection qui convient le mieux à ce space opéra, c’est tout simplement Ailleurs et Demain chez Laffont.
Et les autres éditeurs ? Et bien, je ne sais pas si Denoël ou Fleuve Noir seraient intéressés par un space opera. J’aime bien les petits éditeurs comme Riez, Voy’el, Rivière Blanche, Griffe d’encre, ActuSF, etc., mais je n’imagine pas les voir publier des tomes aussi gros. Normalement, je devrais écrire une suite à ce space opera, car la fin ouverte laisse deviner que l’histoire est loin d’être finie. Mais je ne me lancerai pas dans l’aventure tant que le premier livre n’a pas été accepté par un éditeur. Qu’on ne vienne pas se plaindre qu’on est pas capable côté francophone de faire comme les anglo-saxons en matière de space opera. Je propose un space opera dans le style anglo-saxon et écrit par un francophone, mais si la taille fait peur, peut-être faudrait-il le traduire et le proposer directement à un éditeur anglo-saxon (pour que plus tard il soit retraduit en français avant d’être publié).
En attendant, d’autres projets d’écriture m’occupent. Entre autres, un roman qui mélange deux époques, le 17ème siècle et le XXIème siècle. Une porte temporelle entre les deux époques, un couple qui s’aime et se perd, une pièce de théâtre qui ne sera jamais jouée, et comme décor Vaux Le Vicomte en France, quelques semaines avant que Louis XIV n’y passe, et Bruxelles. Je peux donner un détail : le livre n’excédera pas les 600.000 à 800.000 signes. Le synopsis étant déjà écrit, je connais la taille approximative du livre. Plusieurs chapitres sont déjà écrits, mais j’ai quelques difficultés à trouver des informations sur la région de Vaux Le Vicomte au 17ème siècle. N’étant pas en France, mais en Belgique, cela prend un peu plus de temps que prévu pour savoir à quoi ressemblait la région à l’époque. Les chemins, les rivières, etc. Et puis, il y a cette pièce de théâtre dont fait référence l’histoire. Si le synopsis est écrit, je devrais encore écrire certain passages qui apparaitront dans le livre. C’est du marivaudage, comme me la dit mon amie Véronique ! J’en profite donc pour un peu lire du Marivaux, Molière, Beaumarchais, Shakespeare et Feydeau. C’est donc un exercice de style qui, si j’ai le temps, verra aussi l’écriture de la pièce de théâtre!
Ce que je peux dire, c’est que ce roman est inspiré d’une nouvelle que j’avais écrite et qui parlait aussi de la porte temporelle, mais à l’époque napoléonienne (nouvelle qui devrait être publiée en 2014 ou 2015). Si je fais abstraction de cette porte, ce roman serait de la littérature qui mélangerait histoire, théâtre et romance. On pourrait mettre ce roman dans la même catégorie que les derniers Connie Willis et Stephen King qui parlent de voyage dans le temps. Une fois écrit, j’hésiterai certainement entre littérature et genre spécifique pour l’éditeur.
Dans la mesure du possible, j’en profite aussi pour écrire des nouvelles toujours liées à l’imaginaire. Ce n’est pas les idées qui manquent, mais le temps. Par moment je me dis qu’il me faudrait des journées de 36 ou 48 heures. Je pense avoir une vingtaine d’histoire en réserve, plus celles qui s’ajouteront pour les appels à texte. Au fur et à mesure des textes publiés, j’en parlerai à travers une page spécifique du blog, encore à développer.
Pendant l’année écoulée, mes chroniques ont continué d’être mises en ligne sur Phénix. Ce qui est normal, puisque je suis un des chroniqueurs de l’équipe. Mais on pouvait aussi trouver celles-ci sur le Suricate, magazine belge dédié à la culture qui est entièrement gratuit et disponible en ligne. On y trouve des chroniques littéraires, retros, interviews, sur les livres, films, pièces de théâtre, musique, concerts, séries télé, etc. Derrière ce magazine, on retrouve une bande de passionnés, dont Marc Bailly.
Pour en revenir au blog (qui n’est plus vraiment un blog depuis qu’il a plusieurs pages, mais plutôt un site), je rappelle qu’il a un petit frère consacré à Véronique Biefnot, comédienne, romancière, metteur en scène et amie. C’est son blog officiel, qui lui est entièrement consacré, sur lequel elle intervient quand elle le souhaite. J’aime bien ce blog, et j’espère qu’il se développera davantage en fonction de l’actualité de Véronique. Dans tous les cas, il touche la littérature, et le théâtre, mais peut aussi inclure d’autres domaines artistiques.
Pour terminer ce billet, je dirai que je continuerai mon exploration de l’imaginaire anglo-saxon et francophone, que la littérature belge et l’écriture y seront plus présentes. Je signal que je ne chronique pas les livres sous forme numérique, mais uniquement les livres papier. C’est un choix personnel.
Voilà, c’était un petit récapitulatif de l’année écoulée.
Bon bloganiversaire (je viens de fêter le mien également !) et meilleurs vœux de réussite pour les publications !
Bonjour,
Si vous voulez une description de la région de Vaux en Velin à l’époque de Louis XIV, je vous conseille de vous rendre sur le site Gallica, vous trouvez certainement sur ce site de la Bibliothèque Nationale, des ouvrages numérisés consacrés à la description de Vaux Le Vicomte
Cordialement
Merci pour l’info, mais ce n’est pas Vaux en Velin qui m’intéresse, mais Vaux le Vicomte qui est proche de Paris. C’est à dire Maincy en Seine et Marne.
Je vais visiter le site Gallica. Comme dans mon histoire il y a un cours d’eau qui a son importance, je dois être certain de son existence à l’époque ainsi que les chemins qui y mènent. Le pont de Maincy devrait faire l’affaire.