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Galactica (1978)

Battlestar Galactica, c’est dans une salle de cinéma que j’ai découvert ce film en 1978. Il utilisait un système Sensurround qui devait faire trembler les sièges des spectateurs. Je ne me souviens pas avoir ressenti de tremblement, mais seulement un effet sonore. Par contre, sur l’écran j’ai vu un film avec de bonnes idées à exploiter. L’histoire se défendait et les effets spéciaux étaient à la hauteur des moyens investis. Enfin presque… car les trajectoires des chasseurs étaient toujours les mêmes (merci John Dykstra), et les explosions se répétaient. Ce film qui était en fait le pilote d’une série, il annonçait le retour de la science-fiction sur le petit écran. Depuis Star Trek, il n’y avait plus grand-chose qui montrait des vaisseaux spatiaux. L’âge de cristal ou la planète des singes restaient sur Terre, Cosmos 1999 et UFO étaient les seules séries qui prenaient l’espace comme décor. Il faudra attendre le milieu des années 80 pour que Star Trek redémarre, et que V les visiteurs marquent leurs empreintes sur le petit écran, et on en était encore loin.

Glen A. Larson, le producteur de Galactica, avait mis les moyens pour cette série. Chaque épisode dépassait le million de dollars. C’était la première série de science-fiction à couter aussi cher. Les trois premiers épisodes correspondaient au film pilote sorti en salle sous le titre « Galactica, la bataille de l’espace ». En réalité, Galactica n’était rien d’autre qu’un téléfilm de science-fiction que les producteurs essayaient de faire passer pour un grand film. Malheureusement, la différence de qualité s’est rapidement remarquée, et ce film n’eut pas l’impact de Star Wars ni les recettes qui l’accompagnaient. Un deuxième téléfilm vit le jour : Les Cylons attaquent, qui lui aussi était la concaténation de plusieurs épisodes. Bonne ou mauvaise idée pour l’époque ? En tout cas, une tentative de faire passer des épisodes mis bout à bout pour des films. Les spectateurs ne furent pas dupes, et Galactica dût se contenter d’une série télé de deux saisons (1978-1979), qui comprend un total de 24 épisodes de 45 minutes. Après ces deux saisons, Glen A. Larson n’en resta pas là, il produisit la série Buck Rogers au 25ème siècle, série qui s’étala également sur deux saisons, et dont les deux premiers épisodes furent présentés comme un seul film dans nos salles obscures. Là aussi, les mêmes déboires furent au rendez-vous. Mais que raconte Galactica exactement ?

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C’est bel et bien du space opera. Dans un secteur galactique très éloigné de la galaxie, douze colonies ont été fondées par la race humaine. Un jour, ces douze colonies sont attaquées par les Cylons, robots créés par une race de reptiles qui ont disparu. La totalité des colonies est détruite et une partie des survivants s’est réfugiée à bord de vaisseaux qui fuient les Cylons. Ces vaisseaux forment une flotte autour du Galactica, seul vaisseau de guerre qui a survécu à l’attaque des Cylons. La sécurité du convoi de fortune est donc assurée par ce seul Galactica commandé par l’amiral Adama, un homme prudent et intelligent. Il faut assurer le ravitaillement d’une flotte hétéroclite de 400 vaisseaux, il faut soigner et nourrir tous les réfugiés embarqués, et il faut surtout trouver du combustible pour le long voyage qui attend cette flotte hétéroclite. Avec l’aide des membres d’équipage du Galactica, Adama doit déjouer les plans des Cylons et éviter de les rencontrer sur le chemin qu’il fait prendre à la flotte. Une fois le traitre découvert (le comte Baltar), les fugitifs doivent se donner un objectif, une destination qui les mettrait à l’abri des Cylons. Adama propose de partir à la recherche de la treizième colonie qui serait sur une planète qui s’appelle la Terre.

En dehors de cette course poursuite entre humains et Cylons, on suit plusieurs personnages différents dont les vies se croisent. Cela va de fugitifs en passant par les enfants de l’amiral Adama, qui sont également militaires à bord du Galactica. On découvre ainsi le capitaine Apollo, fils ainé d’Adama qui est aussi le chef d’escadrille des chasseurs du Galactica. Il est secondé par Starbuck, un pilote très doué, qui a une propension au jeu et aux femmes. C’est le séducteur de service. Boomer, un troisième larron, les accompagnes. Athena, la fille de l’amiral, assure la surveillance et les communications à bord du vaisseau de guerre, et le colonel Tigh est le second de l’amiral qui veille au bon fonctionnement du Galactica. Une belle brochette de personnalités entourée par celle d’un enfant et d’une ancienne prostituée, un chien qui tient plus du jouet technologique, et quelques personnages qui passent comme des guest stars.

On retrouve un vieux Briscard comme Lorne Greene dans le rôle de l’amiral Adama. On l’avait précédemment vu dans la série Bonanza. Richard Hatch et Dirk Benedict jouent Apollo et Starbuck, les deux pilotes principaux de la série. On reverra Richard Hatch en 2004 dans la nouvelle série Battlestar Galactica, mais il n’aura pas le même rôle. Quant à Dirk Benedict, il enchainera avec L’agence tous risques dans laquelle il sera Futé. À noter que Jane Seymour (Serina) apparait dans le pilote et les premiers épisodes de la série, mais comme elle n’avait pas envie de continuer l’aventure son personnage a disparu. On retrouvera aussi Patrick McNee (Chapeau melon et bottes de cuir) dans la seconde saison. John Colicos a le rôle ingrat d’entrer dans la peau du comte Baltar, le traitre de service qui a permis aux Cylons de détruire les colonies et une partie de leur flotte. On avait précédemment vu l’acteur dans Le facteur sonne toujours deux fois.

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Chaque épisode de cette série de science-fiction sera l’occasion de découvrir de Nouveaux Mondes, de nouveaux espoirs, de nouveaux pièges à déjouer. Les Cylons continuant d’étendre leur toile pour capturer les fugitifs. Si on oublie le côté clinquant des années 70, cette série mérite mieux que ce qu’elle a eu. Avec le recul du temps, elle a très mal vieilli et seuls les deux téléfilms valent encore la peine d’être vus. Les amateurs se dirigeront vers la série de 2004 qui est beaucoup plus intelligente et qui fait appel à des effets spéciaux du meilleur tonneau.

Dans la deuxième saison, le Galactica découvre enfin la 13ème colonie. Il s’agit de la Terre de la fin du 20ème siècle, une Terre dépassée technologiquement par la flotte de fugitifs qui arrive. Surprise pour les héros de cette série autant que pour les spectateurs qui s’attendaient davantage à voir une Terre du futur. Les producteurs ont sans doute trouvé moins onéreux de situer la série à l’époque où elle a été tournée. Bon, c’est un choix qui ne changeait rien au déclin de la série.

En dehors des costumes dignes d’un cirque, et des décors qui donnent l’impression d’être à Las Vegas, cette série avait des effets sonores qui tapent sur le système des spectateurs. Effets repris dans la série Buck Rogers. Le synthétiseur des lasers ou le “By your command” des Cylons est lourd. Il ne manquait plus que les drôles de dames pour faire un concours de brushing avec les actrices de la série. Ceci dit, il y avait beaucoup d’idée dans cette série. À voir, mais pas nécessairement à revoir.

Battlestar Galactica, créé par Glen A. Larson, 1978-1979, 24 épisodes et 2 téléfilms.

Casting : Richard Hatch (Captaine Apollo), Dirk Benedict (Lieutenant Starbuck), Lorne Greene (Amiral Adama), Herb Jefferson Jr. (Lieutenant Boomer), Laurette Spang (Cassiopeia), Terry Carter (Colonel Tigh), John Colicos (comte Baltar), Tony Swartz (Flight Sergent Jolly), Maren Jensen (Athena), Noah Hathaway (Boxey), David Greenan (Omega)

Galactica la bataille de l'espace  1978

Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman

Il y a 20 ans… Loïs et Clark, série de science-fiction consacrée à Superman et Loïs Lane. Le choix du titre est judicieux, dans le sens où Loïs Lane est effectivement un des deux éléments moteurs de cette série qui ne verra que quatre saisons. C’est l’occasion de découvrir une journaliste autrement plus intéressante que celle interprétée par Margot Kidder dans la série de films. Ici, c’est Teri Hatcher qui s’en donne à cœur joie pour se retrouver au milieu du danger. Heureusement pour elle, Clark Kent sous l’apparence de Superman est presque toujours là pour la sauver. Je dis presque, car parfois, malgré ses pouvoirs, il est dans l’incapacité de la sauver.

Série originale, qu’on pourrait presque considérer comme une romance étalée sur quatre saisons. La rencontre ne se fait pas sans difficulté pour le couple qui doit travailler ensemble. On découvre un Clark très gentil, très perspicace, qui a difficile à gérer la personnalité de Loïs Lane. Cette dernière a un tempérament très intéressant. Belle fouineuse par nature, elle a l’art d’attirer le danger.

Dans la première saison, Lex Luthor veut l’accaparer. On retrouve John Shea dans le rôle du méchant, qui a oublié pour l’occasion de se raser la tête. On lui préférera Gene Hackman (Superman le film), Kevin Spacey (Superman return) ou Michael Rosenbaum (Smallville). Par contre, Perry White n’est pas dénué d’intérêt. Lane Smith joue un Perry White sympa et un peu déjanté qui adore Elvis Presley. On l’avait précédemment vu dans la série V les visiteurs. Les personnages de Martha et Jonathan Kent sont conformes à l’idée qu’on se fait d’eux. Par contre, Jimmy Olsen interprété par deux acteurs différents manque sérieusement d’intérêt. C’est le larbin de Perry White. C’est aussi dommage que le personnage de Cat Grant n’a duré qu’une saison. D’un autre côté, on est content de voir l’actrice Tracy Scoggins quitter cette série pour se retrouver en commandant de Babylon 5. Elle n’y a pas perdu au change.

Même si cette série n’a pas été jusqu’au bout des objectifs de sept saisons, elle n’en reste pas moins une référence concernant Superman. D’abord parce que Loïs Lane est vraiment excellente. La seule à pouvoir faire jeu égal à Teri Hatcher, c’est Erica Durance dans Smallville. Ensuite parce Clark Kent ne joue pas le maladroit de service qu’il joue dans les films. Cela ne colle pas avec sa personnalité. Dean Cain rentre bien dans la peau du personnage, même si au début on a difficile à l’imaginer dans le costume bleu et rouge du superhéros. Je pense que le principal défaut de Superman, c’est d’avoir une sorte de sixième sens qui lui indique que Loïs Lane est en danger. Ce sixième sens n’existe pas dans la bande dessinée, pas plus que dans les films. Dommage que les producteurs en ont usé et abusé.

Le fil conducteur de cette série, ce sont les sentiments que Loïs et Clark éprouvent l’un pour l’autre. L’attachement professionnel, amical, se transforme petit à petit en amour. Amour empêché par tous les ennemis du superhéros, en commençant par Lex Luthor. Même dans la tombe (ou assimilé), ce vilain arrive encore à interférer sur le bonheur des deux journalistes. Les producteurs sont d’ailleurs arrivés à fausser le mariage que tous les spectateurs attendaient. Une révélation inattendue, qui permettait de refaire le mariage. Dans la quatrième saison, c’est bien un couple qu’il faut suivre. Loïs n’est rien sans Clarke et l’inverse est vrai aussi. Une belle romance qu’on aurait aimé voir continuer, si les producteurs n’avaient pas commis des erreurs qui ont fait partir le public. Un bon souvenir, une série qui se regarde toujours, et qui est le précurseur de Smallville. Dans la dernière saison de Smallville, on retrouve pour un épisode Terri Hatcher dans le rôle de la mère de Loïs Lane. Vraiment excellent.

La série va de 1993 à 1997 et contient 88 épisodes.

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Au-delà du réel (1963)

Est-ce que vous vous souvenez de cette série télé qui prenait le contrôle de votre téléviseur ? Sortie en 1963 aux États-Unis, elle n’est arrivée sur nos écrans qu’en 1972 sur la première chaine de l’ORTF. Tout au long des 49 épisodes en noir et blanc de 52 minutes, cette série originale nous captivait déjà rien qu’avec son générique :

Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur, ne cherchez donc pas à régler l’image. Nous avons le contrôle total de l’émission : contrôle du balayage horizontal, contrôle du balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue qu’une image pure comme le cristal. Pour l’heure qui vient, asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez. Vous allez participer à une grande aventure et faire l’expérience du mystère avec Au-delà du réel.

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Créée par Leslie Stevens et Joseph Stefano, cette série de science-fiction proposait toujours de nouvelles histoires mettant en œuvre des extraterrestres, des monstres, d’étranges créatures, des personnes douées de pouvoirs ou des savants fous. Les thèmes principaux se focalisaient sur les contacts avec d’autres civilisations, l’utilisation de la technologie et les questions que cela posait à notre propre civilisation. La peur était omniprésente dans cette série, et les réalisateurs s’appuyaient sur celle-ci pour captiver le spectateur. À l’époque, on était en pleine guerre froide et le sujet revenait régulièrement. Les idées ne manquaient pas et pour ceux qui seront attentifs en la visionnant, ils remarqueront que pas mal de thèmes seront repris plus tard dans des productions pour grand écran. Par exemple, l’épisode Le soldat fait penser à Terminator de James Cameron.

Faute d’effets spéciaux comme on les connait aujourd’hui, ce sont les costumes, le maquillage, l’ambiance et surtout le jeu des acteurs qui étaient privilégiés. Et des acteurs, il y en a eu : Donald Pleasance, Robert Duvall, Martin Landau, Martin Sheen, David McCallum, Robert Culp, Dabney Coleman, Henry Silva, Barry Morse, Sally Kellerman, James Doohan, William Shatner ou Leonard Nimoy (trois acteurs de Star Trek). On ajoute à cela le fait que c’était tourné en noir et blanc et que les contrastes étaient particulièrement exploités pour dramatiser les scènes et obtenir une série qui mélangeait science-fiction, fantastique et terreur.

À la fin de chaque épisode, on avait droit à un dernier message : Nous vous redonnons maintenant le contrôle de votre appareil de télévision jusqu’à la prochaine émission de Au-delà du réel.

Au-delà du réel (The Outer Limits en anglais) est sorti en 1963 sur les petits écrans après la diffusion de La quatrième dimension (The Twilight Zone). Elle n’a connu que deux saisons, la seconde étant interrompue à cause du coût de chaque épisode. ABC, la chaine qui la produisait, a réduit les budgets et a placé la série dans une case horaire qui lui a fait perdre ses spectateurs, d’où son abandon en pleine saison 2. On a donc 32 épisodes dans la saison 1 et 17 épisodes dans la saison 2.

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Un demi-siècle plus tard, cette série se regarde toujours, au même titre que La quatrième dimension, Les envahisseurs ou Star Trek. Elle est revenue en 1995 sous la forme d’une série de 7 saisons, qui comprenait au total 144 épisodes de 42 minutes. Elle était en couleur et abordait plus de thèmes que dans la série originale.

Au-delà du réel a contribué à l’essor de la science-fiction sur le petit écran. C’était une série originale qui posait des questions de société, sans chercher à moraliser le spectateur. Aujourd’hui, c’est en coffret DVD que la série peut encore toucher un public amateur de vieille science-fiction. Si vous avez l’occasion de la voir, n’hésitez pas, car bon nombre d’idées restent exploitables dans les films d’aujourd’hui.

Au-delà du réel
créée par Leslie Stevens et Joseph Stefano en 1963
49 épisodes, deux saisons
avec : Vic Perrin, la voix du Contrôle

Au-dela du reel

Babylon 5

Babylon 5, 20 ans déjà !

En 1993, une nouvelle série de science-fiction fait son apparition, c’était Babylon 5. Elle se différenciait des autres séries par le fait qu’elle proposait une histoire unique planifiée sur cinq ans. C’était en tous cas le vœu de son créateur, Michael Straczynski. Elle se différenciait également par ses effets spéciaux entièrement numériques, et par les différentes histoires qui s’imbriquaient dans la trame centrale.

Avec Star Trek et Star Wars, Babylon 5 imposait une nouvelle conception de l’univers et des races qui le peuplent. Le sujet principal, c’est la station spatiale du même nom conçue par les terriens. Elle est située dans un système solaire voisin, Epsilon Eridani, et a pour seul but d’être le lieu où les différentes races négocient des traités de paix et des traités commerciaux. C’est une station spatiale de cinq kilomètres de long, où vivent un quart de millions de personnes, dans laquelle la majorité des intrigues se passent, car toutes les races de ce côté de la galaxie s’y croisent. Celles qui veulent commercer, celles qui veulent reprendre des colonies jadis perdues, celles qui attendent la venue d’un messie, celles qui espèrent des meilleurs lendemains, et celle qui a construit Babylon 5 et qui a tous les atouts pour devenir la race dirigeante de ce secteur galactique, c’est-à-dire les terriens. C’est sans inclure toutes les races, encore inconnues dans la galaxie, qui sont belliqueuses ou qui pensent différemment des terriens.

En regardant le film pilote de la série « Premier contact Vorlon », on pourrait se dire que cette série n’apporte rien de neuf par rapport à Deep Space Nine du cycle Star Trek. Et pourtant, il n’y a pas grand-chose en commun en dehors du fait que toutes les histoires sont concentrées dans une base spatiale. Babylon 5 apporte une complexité qui se révèle petit à petit au fil des saisons.

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Michael Straczynski a conçu une histoire qui se déroule en cinq saisons. C’est-à-dire que les spectateurs ne découvriront l’issue de l’histoire qu’à la fin de la cinquième saison. C’est risqué, car cela ne s’était jamais produit auparavant. La plupart des séries proposent des histoires qui ne dépassent pas un, deux ou trois épisodes, et parfois un fil rouge soutient l’ensemble d’une saison. Le pilote accepté et la série sur rail pour être produite, c’est l’occasion de passer en revue les personnages principaux : le commandant Jeffrey Sainclair, l’ambassadeur Delenn, l’ambassadeur G’Kar, l’ambassadeur Londo Molari, l’ambassadeur Kosh Naranek, le lieutenant-commandant Susan Ivanova, le chef de la sécurité Michael Garibaldi, la télépathe Talia Winter et le docteur Stephen Franklin, épaulés par Vir Cotto, Lennier, Na’Thot et Zak Allan. Plus tard, Marcus Cole et le capitaine Elizabeth Lochley feront leur apparition. Belle brochette de personnages représentant les races Minbari, Vorlon, Narn, Centauri et terrienne. Autour de ces cinq races, on en trouve d’autres qui n’ont pas le même statut, mais qui commercent avec celles-ci. Ces races espèrent un jour avoir le même statut. Les Narns et les Centauri se sont faits la guerre et risquent à nouveau de le faire. Les terriens ont été en guerre contre les Minbari dix ans plus tôt. Et chose curieuse, au moment où tout était perdu pour la Terre, les Minbari se sont rendus. Et puis, il y a les étranges Vorlons qui interviennent rarement dans les affaires des autres peuples.

En 2258, la station Babylon 5 est ouverte depuis un an. Elle a été précédée par quatre autres stations détruites ou disparues. Jeffrey Sainclair qui dirige Babylon 5, était un pilote de chasse, un des rares héros et survivants de la bataille de la ligne contre les Minbari. Pour une raison qu’il ignore, il a été affecté à la station en tant que commandant de celle-ci. L’ambassadeur Delenn semble le surveiller de près. Pendant la première saison, c’est-à-dire en 2258, Sainclair va faire face à des problèmes qui mettent la station en danger. Dangers qui peuvent venir de l’extérieur comme de l’intérieur de la station. Cette saison pose le décor et présente le contexte politique, économique, philosophique et religieux de cet univers particulier. On découvre que les Centauris et les Narns sont prêts à se faire la guerre pour le contrôle de colonies aux limites de leur territoire spatial. On apprend que la Terre et Mars ne sont pas en très bon terme, parce que la planète rouge veut son indépendance. Il existe un complot dans le système solaire, qui vise à faire tuer le président Clarke. Il y a aussi les psis qui représentent un danger s’ils ne sont pas incorporés au Corps Psi. Corps qui est un état dans l’état et est dirigé par Bester (clin d’œil à l’auteur de science-fiction Alfred Bester). Les Minbari sont préoccupés par les réincarnations et voient un lien certain entre leur race et les Terriens, tandis que les Vorlons restent le grand mystère de la galaxie. Cette race très ancienne surveille les agissements des autres races, mais ne veut pas s’impliquer dans le moindre conflit. L’ambassadeur Kosh reste une énigme que seule la télépathe Lyta Alexander a pu approcher. Une première saison originale, mais qui ne surpasse en rien ce que les autres séries de science-fiction proposent.

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C’est la deuxième saison qui va révéler les vraies intrigues qui sous-tendent cette série. Il y a un ennemi ancestral extrêmement dangereux qui est prêt à provoquer des conflits entre races, puis de s’attaquer aux survivants et les détruire ou les asservir. Les Narns et les Centauris se font à nouveau la guerre, le président terrien est assassiné, une colonie terrienne est attaquée, et le corps psi est à la recherche de personnes douées de pouvoir pour les incorporés dans leur rang. Cette deuxième saison commence par un coup de théâtre où on voit Jeffrey Sainclair céder sa place au capitaine John Sheridan, autre héros de la guerre contre les Minbari. C’est l’occasion pour l’ambassadeur Delenn de subir une mutation qui la rapprochera des humains. La découverte des Ombres va donner à Babylon 5 (B5 pour les intimes) une vraie dimension. La série n’a plus rien de commun avec ce qui a déjà été produit dans le genre.

La troisième saison s’enfonce un peu plus dans la guerre que mène Babylon 5 et ses alliés contre les Ombres. La Terre est de moins en moins une démocratie et la station spatiale est devenue l’objet de toutes les convoitises par les instances politiques et militaires. C’est l’occasion de découvrir les rangers et leurs étoiles célestes, formés et commandés par l’ambassadeur Delenn. Commandement que celle-ci remettra à John Sheridan.

Si le combat contre les Ombres et l’intrigue sur l’assassinat du président Clarke sont le cœur de l’histoire, les plus beaux épisodes de la série sont ceux qui concernent Babylon 4 et Jeffrey Sainclair. Ce dernier réapparait dans la série et est projeté dans le passé où il jouera un rôle de premier plan chez les Minbari. On découvre que Valen, le plus grand personnage de l’histoire Minbari, est en fait Jeffrey Sainclair qui a subi la mutation inverse de celle de Delenn. Il y a trois épisodes répartis sur la saison un et trois qui racontent cette histoire. C’est vraiment excellent.

La saison quatre va enfin être l’heure de vérité. John Sheridan se rend sur Z’Ha’Dum la planète des Ombres, tandis que l’alliance formée par Babylon 5 repousse les Ombres grâce aux psis embarqués sur les vaisseaux, et aux grands anciens qui ont refait leur apparition pour aider l’alliance. C’est sans aucun doute la plus belle saison. Celle où toutes les histoires s’entremêlent, où toutes les rivalités sont exacerbées, celle de la fin des Ombres, mais pas du danger qu’elles représentent. Les Ombres y ont laissé leurs servants, les Drakhs

Initialement, ce conflit aurait dû avoir lieu dans la saison 5. Mais Michael Straczynski ne savait pas si la série allait être reconduite pour une cinquième et dernière saison. Pour rester cohérent, il a dû avancer certaines parties de l’histoire originale et a postposé les histoires secondaires. Lorsque le budget de la saison 5 a été accordé, il était déjà trop tard pour changer l’ordre des épisodes. Les intrigues annexes allaient trouver leur dénouement dans cette ultime saison.

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Babylon 5 se distingue aussi par ses effets spéciaux et ses scènes de combats spatiaux. Ce ne sont pas des maquettes qui se déplacent, mais bel et bien des animations 3D de vaisseaux spatiaux. L’univers est coloré et beaucoup plus réaliste que dans d’autres séries de science-fiction. Il faut savoir que ces scènes 3D étaient faites avec des Amiga ! Pour l’époque, c’était extraordinaire. Lorsque Michael Straczynski a voulu relancer la série au 21ème siècle sous forme d’épisodes indépendants, il a eu toutes les peines du monde à retrouver les objets 3D qui avaient servi à la série originale.

En dehors des 110 épisodes, il y a eu 6 téléfilms :

  • Premier contact Vorlon (The Gathering) (1993) le pilote de la série
  • Au commencement (In the Beginning) (1997) se passe 10 ans plus tôt lors de la guerre entre les Terriens et les Minbari
  • La cinquième dimension (Thirdspace) (1998) qui se situe après la guerre contre les Ombres
  • La rivière des âmes (The River of Souls) (1998) se situe après la cinquième saison
  • L’appel aux armes (A Call to Arms) (1999) se passe 5 cinq ans après la série et est le pilote de la série Croisade (Crusade)
  • La légende des Rangers (The Legends of the Rangers) (2002) film pilote d’une série qui n’a jamais vu le jour

On pourrait ajouter un septième téléfilm avec « The lost tales », qui est en fait deux épisodes qui se passent après la fin de la série.

L’ultime croisade (Crusade) est le spin off de Babylon 5. Une série qui se concentre sur la quête du vaccin qui sauvera l’humanité du poison envoyé par les Drakhs. Cette série n’a qu’une douzaine d’épisodes, et permet de découvrir les techno-mages, déjà aperçus dans Babylon 5.

Pendant un moment, on a pensé voir une suite à Babylon 5. Mais Michael Straczynski n’a pas tenu à ce que celle-ci renaisse sur le petit écran. Si Babylon 5 doit revivre, ce ne peut être que sur grand écran. Voilà pourquoi à l’heure actuelle on n’entend plus parler de la série. C’est dommage, et rien n’indique qu’un film verra le jour. En attendant, la série comprend 110 épisodes et 6 téléfilms qui sont toujours une référence dans le monde de la science-fiction.

Babylon 5 a non seulement apporté une dimension inconnue à une série télévisée de science-fiction, elle a aussi révélé des personnages très intéressants, qui ont été développé au fil des saisons. Le plus spectaculaire d’entre eux, c’est G’Kar l’ambassadeur Narn. Au début de la série, c’est un empêcheur de tourner en rond, mais au fil des épisodes on découvre quelqu’un d’une grande noblesse, d’une grande sensibilité, d’une grande fidélité, qui pourrait être le guide de son peuple, mais qui préfère rester ce qu’il est, c’est-à-dire un ambassadeur et un ami fidèle.

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Babylon 5, c’est aussi des effets spéciaux qui dans le contexte de l’époque (les années 90) faisaient mieux que la concurrence. Aujourd’hui, ces effets sont dépassés par ceux de séries comme Battlestar Galactica. Mais pour l’époque, il y a 20 ans, c’était excellent.

Babylon 5 a connu des déclinaisons sous la forme de livres et de comics. Une partie des livres a été désavouée par Michael Straczynski. Les histoires ne s’inscrivaient plus dans les scénarios qu’il écrivait pour la série en cours de tournage. Tant pis ! Les comics ont eu plus de chance.

Babylon 5 reste un classique de la science-fiction, une série qui est l’exemple de ce qu’on peut faire de mieux en matière d’histoire complexe et d’intrigues foisonnantes. Cette série mérite de trouver son pendant sur grand écran. Espérons que Michale Straczynski trouvera la volonté et les moyens pour un jour réaliser cela. En attendant, la série est disponible en DVD.

Game of thrones – Bryan Cogman

Pour tous les amateurs du Trône de fer (dont je suis), les éditions Huginn et Muninn viennent de publier un excellent livre disponible dans la langue de Molière ou de Shakespeare. Bryan Cogman qui a participé à l’aventure depuis ses débuts a décidé de nous présenter la série produite par HBO. On a droit à une description de chaque famille, de chaque personnage, de chaque fief.

Ce livre est le guide officiel de la série télévisée de HBO. Il complète parfaitement les livres de George R.R. Martin et les coffrets DVD existants. La matière qui y est proposée correspond aux deux premières saisons de la série télé. Agrémenté de beaucoup de photos, on y découvre tous les personnages, un par un. Et pour ce faire, on a droit à une interview de chaque acteur qui explique son propre personnage au sein de la série. Les producteurs et réalisateurs ainsi que certains membres de l’équipe de tournage détaillent clairement les choix qui ont été faits pour tourner une telle série. Celle-ci n’aurait pas pu voir le jour sur grand écran, entre autres à cause du nombre de personnages, d’intrigues, de lieux, de violence et sexe qui la compose. Comme le dit George R.R. Martin, coupé dans l’histoire aurait donné lieu à une version expurgée, un thé faible en gout à la place de l’hydromel. Il fallait une chaine de télévision capable de produire une telle série. La plus à même de le faire était HBO, à qui on doit déjà Les sopranos, Deadwood et Rome.

On a droit à une préface de George R.R. Martin qui explique comment le projet d’une série est venu à l’esprit des deux producteurs (David Benioff et D.B. Weiss). Une préface des deux producteurs complète celle de George R.R. Martin On comprend mieux pourquoi des films n’auraient pas pu se faire sans couper largement dans l’histoire. Ce projet fou, car adapté le trône de fer est extrêmement compliqué, nécessite des gros moyens et une adaptation télévisuelle qui ne doit pas dénaturer les livres. Et sur ce plan-là, les deux producteurs ont réussi leur pari en donnant les moyens d’adapter le trône de fer au petit écran. Il faut ajouter à cela que George R.R. Martin a aussi participé à l’élaboration de scénarios. Comme il a longuement travaillé à Hollywood, il connait parfaitement le métier.

Si vous avez toujours voulu savoir qui sont les marcheurs blancs, qu’est-ce que la garde de nuit et pourquoi il y a le mur, et bien ce livre vous l’explique en détail. À quoi ressemble Winterfell ? Qui sont les Stark ou les Lannister ? Une présentation généalogique vient s’ajouter à la présentation de chaque cité et de chaque personnage. Le livre présente les aspects techniques d’une telle mise en œuvre. Les décors, les costumes, les armes, les lieux, l’histoire sont passés au crible. La personnalité de chaque personnage, mais aussi des acteurs est présentée de manière très structurée.

En dehors du fait qu’il s’agit d’un beau livre, celui-ci permet aussi de s’y retrouver dans le foisonnement de lieux et de personnages de la série. J’espère que lorsque la série sera entièrement bouclée, une seconde version de ce livre verra le jour avec les saisons manquantes. La version actuelle est excellente et focalisée sur la série télé. Quelques pages sur les livres de George R.R. Martin auraient été les bienvenues, avec des explications sur les choix scénaristiques faits par rapport aux livres. Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est déjà excellent.

Un beau livre indispensable aux fans du trône de fer ou à ceux qui veulent découvrir le cycle sans aborder les livres écrits par George R.R. Martin. Le manquer serait impardonnable, car il risque de devenir un collector. Il coute  34,95 euros, mais il les vaut. Si vous voulez vous faire un petit cadeau pour cette fin d’année, ce guide officiel du trône de fer est idéal. C’est la référence actuelle en fantasy et elle est loin d’être terminée.

Dans les coulisses de Game of thrones, Bryan Cogman, 192 pages, 2012, éditions Huginn et Muninn.

Le trône de fer – Saison 1 (coffret 5 DVD)

Je me demandais pourquoi il y avait un tel engouement pour le cycle de fantasy de George R.R. Martin. Je connais l’auteur à travers ces livres de science-fiction ou fantastique. La taille du trône de fer m’inquiétait au point de ne pas vouloir me lancer dans la lecture des quatre intégrales que j’ai dans ma bibliothèque. Je remettais à plus tard la lecture de ce grand cycle.

L’adaptation télé m’a donné envie de le voir. Après avoir vu quelques extraits sur le Web, je me suis décidé à acheter ce cycle, en me disant que vu le nombre de personnes qui aiment, je ne faisais pas d’erreurs. Comme il s’agit d’une production anglaise, j’espérais simplement qu’elle serait du niveau de la série Rome ou Les piliers de la terre. Et c’est effectivement le cas.

Dès le départ on retrouve une fantasy qui est proche de notre moyen-âge. Si une des premières scènes qui se passe de l’autre côté du mur est en partie fantastique, il faudra attendre les trois quarts de la saison pour retrouver à nouveau un soupçon de fantastique. Dans le dernier épisode, la présence de jeunes dragons qui viennent d’éclore annonce une deuxième saison imprégnée de magie et sorcellerie.

George R.R. Martin propose ici une histoire solide, bien ancrée dans un monde qui est cruel et dure. L’histoire se passe sur le continent de Westeros, là où se trouvent les sept royaumes. Ils sont dirigés par un roi dont le trône (de fer) inconfortable est constitué d’armes soudées entre elles. Autour de ce roi, plusieurs maisons qui ne se font pas de cadeaux. Rapidement, on identifie qui sont les bons et les mauvais de l’histoire. La série télé est faite de telle manière que le spectateur ne doit pas se poser de questions. Les éléments du passé sont révélés parcimonieusement.

Dans cette première saison, on découvre la maison Stark, dirigée par Eddard Stark qui a toujours été un fidèle ami du roi Robert Baratheon. Après la mort de la main du roi, ce dernier propose à son ami Eddard de reprendre cette fonction. Il est d’ailleurs le seul en qui il a confiance. Eddard (interprété par Sean Bean qui jouait Boromir dans le seigneur des anneaux) accepte le poste et doit déménager de son fief du nord vers Port Real. Le roi Robert est marié à la reine Cersei Lannister. Ils ont trois héritiers, mais il ne sait pas qu’ils ne sont pas de lui. On découvre avec la maison Lannister, les mauvais de l’histoire, les comploteurs, ceux qui veulent s’emparer du trône de fer et diriger Westeros. Dès le premier épisode, le spectateur découvre toute la férocité de cette maison. Et il y a enfin la maison Targaryen qui a perdu le pouvoir, et qui espère le retrouver. D’abord à travers à travers Viserys qui arrange le mariage de sa sœur Daenerys avec un barbare qui possède une importante armée de cavaliers. Ensuite avec Daenerys qui va se retrouver dans une position privilégiée. La fin de la saison la montre en compagnie des jeunes dragons. Ce qui laisse préjugé qu’elle voudra regagner Westeros et s’emparer du trône de fer.

Les intrigues s’enchainent les unes à la suite des autres. Les alliances donnent parfois suite à des traitrises qui retournent complètement la situation. Les enfants ont une grande importance dans cette histoire, car ils sont la clé de l’histoire. Et malgré leur nombre, le spectateur n’aura aucune difficulté à les suivre. On s’attache à certains plus que d’autres. J’ai bien aimé Jon Snow, le bâtard d’Eddard Stark qui est enrôlé dans la garde de nuit.

En dehors des intrigues qui se trament dans l’ombre des maisons, il y a aussi l’autre côté du mur, dans le nord de Westeros. Un danger guette, qui menace tout le continent.

Une particularité de cette série, ce sont les cliffangers à chaque fin d’épisode. C’est irritant, au point qu’on laisse le DVD continuer sur l’épisode suivant. Mais c’est tellement bien fait qu’on ne peut pas le reprocher au réalisateur. Sur les dix épisodes qui forment cette première saison, on a droit à dix cliffanger. Le dernier forçant le spectateur à attendre que la saison deux soit disponible en DVD.

On atteint ici une qualité rarement vue en fantasy. Si les livres sont à la mesure de la série télé, alors on est en face d’un chef d’œuvre de la fantasy. Il est bien loin le temps du seigneur des anneaux, qui nous a fait rêver, mais qui était très linéaire. Ici, on découvre chaque famille, chaque maison, et malgré le nombre de personnages, c’est facile à suivre. La manière dont l’histoire est présentée captive le spectateur.

Tous ceux qui atteindront la fin de la saison un, voudront voir la suite. Le trône de fer est tout simplement excellent. La série télé est fidèle aux livres. Elle ne trahit donc pas l’idée de l’auteur. Une réalisation sobre mais impeccable, une distribution excellente, et une histoire qui vaut toutes celles qu’on a déjà pu lire ou regarder avant. Cette adaptation du cycle de George R.R. Martin est une référence.

Personnellement, cela va me forcer à lire les quatre intégrales qui m’attendent, car c’est vraiment excellent. Je pense que je vais être obligé de mettre le trône de fer dans mes deux ou trois livres de fantasy préférées.

À conseiller à tout amateur de très bonne fantasy.

Le trône de fer, 2011, coffret 5 DVD, contenant 10 épisodes de 50 minutes.

Stargate Universe

Le film pilote de la troisième série Stargate est enfin disponible en DVD. D’ici quelques semaines la première saison sera proposée aux amateurs de science-fiction. Stargate Universe se situe après Stargate SG-1. La série est principalement axée sur l’utilisation du neuvième chevron de la porte des étoiles. Le huitième chevron nous avait permis de découvrir Atlantis situé dans la galaxie de Pégase. Tandis que le neuvième nous fait découvrir le vaisseau Destiny qui navigue à plusieurs milliards d’années-lumière de la Terre depuis des millions d’années.

Avant d’aller plus loin, je voudrais signaler que le quatrième de couverture du DVD (la couverture) dit des bêtises. La base secrète n’est pas située à des millions d’années-lumière de la Terre, mais seulement à vingt et une années-lumière. Le soi-disant puissant ennemi est en réalité l’alliance luxienne, une bande de trafiquants, qui dans le passé a déjà donné du fil à retordre à SG-1.

A noter également la présence du général Jack O’Neill, du colonel Samantha Carter et du docteur Daniel Jackson dans ce pilote.

Ce film pilote de 2h20 reprend les trois premiers épisodes de la série. C’est l’occasion de découvrir une nouvelle équipe qui sera précipitée et piégée à bord du vaisseau Destiny. On ne sait pas vraiment qui sont les gentils et qui sont les méchants, chacun essayant de s’imposer dans cette situation critique.

Chose intéressante. Le Destiny est un vaisseau des anciens qui navigue depuis des millions d’années, bien avant que ceux-ci ne découvrent l’ascension. Le Destiny est le second vaisseau automatisé envoyé en exploration. Le premier place des portes des étoiles sur des mondes qui peuvent accueillir la vie, tandis que le second (le Destiny) suit les traces du premier et explore l’univers.

On dirait que les producteurs de la série ont voulu ajouter le côté dramatique qu’on trouvait dans une série comme Battlestar Galactica. Un côté plus sombre, plus oppressant, qui n’existait pas dans SG-1 ou Atlantis. Ici c’est bel et bien la survie de l’équipe qui est au centre des préoccupations, et surtout son retour sur Terre. On ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec Star Trek Voyager : un vaisseau perdu à des milliers d’années-lumières de notre système solaire doit tout faire pour revenir. Sauf qu’ici ce ne sont plus des milliers mais des milliards d’années-lumière et que ses passagers doivent explorer le vaisseau.

Cette série n’a pas l’engouement des deux premières, mais il faut lui laisser le temps de faire ses preuves. La deuxième saison qui est en cours de tournage fera le lien avec Atlantis. Espérons que les auteurs et producteurs de cette série parviennent à renouveler le genre et à insuffler autant d’intérêt que Stargate SG-1.

A voir si vous aimez les séries Stargate. Ce pilote permettra de se faire une idée sur la série complète. A découvrir pour les autres.

Stargate Universe (avec Robert Carlyle, David Blue, Justin Louis), sortie DVD le 1er septembre 2010

V (série de science-fiction sortie en 2009)

La série V fait son apparition sur nos petits écrans. La première saison vient de s’achever sur la chaîne américaine ABC. Cette première saison de douze épisodes est à la hauteur des attentes des amateurs de science-fiction. Si elle reprend bien l’idée de base de la première version sortie dans les années quatre-vingt, elle nous dévoile des nouveaux personnages et une intrigue autrement plus complexe. Il y a autant de différences entre l’ancien V et le nouveau, qu’entre l’ancien Galactica et le nouveau. Les personnages sont plus développés. On n’a plus affaire à des cowboys un peu naïfs qui entrent et sortent des vaisseaux-mères comme si ils allaient à l’église. Ils sont plus méthodiques, plus réfléchis et restent confrontés à leurs doutes.

La nouvelle série nous présente l’agent du FBI Erica Evans (Elizabeth Mitchell). Mère célibataire qui doit à la fois traquer les terroristes, s’infiltrer et s’occuper de son fils Tyler âgé de 17 ans. Elle est encadrée par le prêtre Jack Landry (Joël Gretsch), qui commence à douter de ses propres convictions, et par Ryan Nichols (Morris Chesnut), un homme d’affaires qui est en fait un visiteur infiltré sur Terre depuis une dizaine d’années. Il faut ajouté Kyle Hobbes (Charles Mesures) qui joue le pur et dur terroriste/rebelle. Du côté des visiteurs on trouve le personnage d’Anna (Morena Baccarin), la reine des visiteurs, et sa fille Lisa (Laura Vandervoort). Entre les deux groupes de personnes, on trouve le reporter télé Chad Decker (Scott Wolf) qui est presque le porte-parole des visiteurs alors qu’il devrait être plus objectif pour un journaliste.

Les personnages sont bien campés et les différentes intrigues se chevauchent parfaitement. Les acteurs nous sont familiers. Certains viennent de Stargate SG1, Stargate Atlantis, Galactica, Lost, les 4400, Smalville. Morena Baccarin qui jouait la reine des Oris dans Stargate se retrouve ici à la tête des visiteurs. Dans la première série elle était belle et dangereuse. Ici elle fait froid dans le dos, tellement elle est sournoise, puissante et dangereuse. La Diana de la série des années quatre-vingt est une jolie poupée par rapport à Anna la reine des visiteurs. Dans cette série il y a aussi Laura Vandervoort qui jouait Supergirl/Kara dans Smallville. Des visages familiers pour les amateurs de science-fiction sur le petit écran.

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On assiste à l’arrivée de vingt-neuf vaisseaux qui se placent au dessus de grandes villes de la Terre. Les visiteurs viennent en paix et pour apaiser les craintes, aident à soigner les humains. Mais si le public ne connait pas leurs motivations réelles, les personnages principaux de la série seront rapidement confrontés à ceux-ci. La cinquième colonne est l’organisation qui s’oppose aux visiteurs. Elle est constituée d’humains, mais aussi de visiteurs qui se trouvent sur terre ou dans des vaisseaux-mères. On découvre rapidement que des éclaireurs avaient été envoyés dix ans plus tôt et qu’ils s’étaient implantés sur Terre. Certains ont pris goût au mode de vie des humains et se sont rebellés contre leur propre race. Ils sont plus sensibles et éprouvent des émotions proches de celles des humains.

Oui les visiteurs sont des lézards. On ne les voit pas vraiment sous cet aspect là, mais des blessures ou des mouvements des yeux nous prouvent qu’ils ne sont pas humains. Dans cette première saison ils ne font que nouer des contacts avec les humains, les soigner, et proposent de permettre à certains d’entre-eux sélectionnés de venir vivre à bord de leurs vaisseaux-mères. Ils disposent d’une technologie bien supérieure à celle des humains et peuvent reconditionner les personnes ou tout simplement les ranimer après être mort. En dehors d’une assistance médical, ils proposent l’énergie bleue, une source d’énergie presque inépuisable, qui alimente leurs propres vaisseaux. En fait les visiteurs veulent rendre les humains dépendant de leur bonne volonté. Mais la cinquième colonne va s’atteler à faire échouer les plans des visiteurs.

Cette série est vraiment excellente. Les effets spéciaux sont d’un bon niveau pour une série de science-fiction. A chaque épisode, nous apprenons un peu plus sur les intentions des visiteurs. On devine dans le dernier épisode, qui termine sur un cliffhanger, que l’invasion est imminente. Mais les producteurs maintiennent le suspense et ne nous en disent pas plus. Il faudra attendre la deuxième saison.

Je conseille aux nouveaux spectateurs de ne pas se faire une idée à partir du pilote de la série. Après trois ou quatre épisodes, V dévoile tout son intérêt. Cette première saison n’a que douze épisodes. C’est peu, mais il ne nous en faut pas plus pour accrocher.

V (2009), 12 épisodes de 42 minutes, créé par Scott Peter et Jace Hall, basée sur la série initiale de Kenneth Johnson, produit par ABC.