Premier tome du cycle Anita Blake de Laurell K. Hamilton.
Voici ma première incursion dans la bit-lit. J’ai toujours eu des préjugés sur les histoires de vampires. Buffy and Co ne fait pas partie de mon panel télé. En fait cela n’a jamais été ma tasse de thé, et cela ne le sera jamais. Mais j’avais tout de même envie de lire le premier tome du cycle Anita Blake, question de me faire une idée sur celui-ci.
Plaisirs coupables, c’est le nom d’une boite de nuit dans laquelle des vampires font des stripteases et où l’histoire commence. Anita Blake est une réanimatrice, c’est-à-dire qu’elle relève les morts pour qu’ils puissent indiquer qui les a tués ou qui doit leur succéder. En parallèle à cela elle chasse et tue les vampires légalement. Elle travail pour la police pour tout ce qui touche au paranormal. Ce qui est bizarre c’est que Laurell K. Hamilton nous la montre comme une femme douée et déterminée, et que dans presque tous les faces à faces avec des vampires elle est plutôt impuissante devant leurs pouvoirs. C’est plus une victime qu’une chasseuse. C’est un paradoxe qui m’a profondément perturbé dans ce premier tome.
L’histoire se passe à Saint-Louis. Un meurtre est commis au Plaisirs coupables, dirigé par Jean-Claude, un vampire qui sera déterminant dans la suite des aventures d’Anita Blake. Cela se devine clairement. Elle est rapidement confrontée à Nikolaos un maître-vampire qui règne sur la ville, et qui après mille ans d’existence à l’apparence d’une jeune fille. D’un côté Anita Blake doit résoudre le meurtre de la boite de nuit, et de l’autre elle est chargée de trouver qui tue les vampires. Intrigue des plus simples, sans suspense, digne d’un épisode de Buffy.
Je n’ai pas apprécié que le livre soit écrit à la première personne. Pas plus que je n’ai été attiré par Anita Blake. Même si ses pensées sont parfaitement connues, à aucun moment je n’ai eu l’impression de bien aimer ce personnages. elle manque clairement de charisme. Curieusement le personnage le plus intéressant c’est Edward le tueur à gage, celui qui veut systématiquement buter tous ceux qui ont des longues dents pointues.
L’histoire n’a rien de passionnant. J’ai eu l’impression de voir une pièce de théâtre où les personnages entrent et sortent systématiquement les uns après les autres. Sans parler des coups de fils qui permettent à Anita Blake d’être tuyauté dans la bonne direction. Beaucoup de dialogue dans ce livre, au détriment d’une description des décors. Une ambiance qui ne fait pas frémir. Dommage.
J’ai principalement eu l’impression de lire un roman de gare à la sauce vampire, plutôt orienté vers les ados ou les aficionados des vampires, goules, loups-garou et autre zombies. J’en retiens une chose : la bit-lit n’est pas pour moi. Ceci dit ce cycle a ses fans. Je pense que j’essaierai l’autre cycle de Laurell K. Hamilton (Merry Gentry).
Reste un moment sympa de lecture. Je pense que je lirai d’autres Anita Blake (j’ai les 10 premiers tomes) pour me faire une idée plus précise, mais le genre n’est pas celui que j’apprécie le plus. Reste la belle couverture de Anne-Claire Payet.
Laurell K. Hamilton, Plaisirs coupables, Milady, 2009, 382 pages