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Time lapse

Et si votre voisin mourait et laissait dans sa maison une étrange machine qui prenait quotidiennement des photos de votre maison toutes les 24 heures ? Oui, mais 24 heures dans le futur, c’est-à-dire demain à 8 heures du soir. C’est sur cette idée originale qu’est basé Time lapse, un film qui tient de la science-fiction, mais qui bascule rapidement dans le thriller angoissant. Le film est un huis clos, ce qui renforce encore un peu plus cette angoisse. L’histoire se passe uniquement dans une maison et celle d’en face.

Film à petit budget dont l’intérêt est largement compensé par une bonne histoire. C’est le genre de film qui a parfaitement trouvé sa place au BIFFF en 2014, et qui est sorti en salle en 2016. Pas de grands acteurs ni réalisateur oscarisé. Simplement le développement d’une idée de science-fiction déjà exploitée sur le plan littéraire et déjà abordée au cinéma sous un autre angle.

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Trois amis colocataires vivent dans une petite maison. L’un d’entre eux est peintre et assure le rôle de concierge dans les environs. Sa petite amie est serveuse, tandis que le troisième est un parieur qui côtoie des personnes pas toujours fréquentables.

Ils découvrent que leur voisin d’en face n’a plus montré signe de vie depuis quelque temps. Le courrier s’accumule sur le pas de sa porte. Heureusement, ils ont la clé de la maison. Et ce qu’ils vont découvrir en y pénétrant, c’est une étrange machine qui prend des photos toutes les 24 heures. Des photos de leur propre maison, prises à travers une baie vitrée. Étrangement une photo montre une situation qui n’est pas encore arrivée. Ils retrouvent la dépouille du propriétaire enfermé dans la cave. Celui-ci est mort mystérieusement. Les trois amis vont découvrir que la photo générée chaque jour correspond bien à ce qui va se passer le lendemain à huit heures du soir.

L’idée de connaitre son avenir prend soudain une grande importance dans leur vie, surtout dans celle du parieur qui y voie un moyen de gagner beaucoup d’argent en récupérant le résultat des courses du lendemain.

Au cœur d’une histoire de paradoxe temporelle, les trois personnages vont être confrontés à un bookmaker peu scrupuleux, qui va les contraindre à travailler pour lui. Leurs vies en danger, ils n’ont plus qu’un moyen de s’en sortir, c’est de se débarrasser du bookmaker et de son garde du corps. Le film bascule alors vers du thriller. Et ça marche ! Cela reste une bonne série B, mais ça marche.

Chaque jour révèle une photo différente de l’avenir, photo parfois compromettante, parfois énigmatique. Le concepteur décédé de cet étrange appareil photo avait laissé quelques mots qui indiquaient que ne pas faire le lendemain ce que la photo montre, correspond à changer le cours du temps, avec les désagréments que cela peut occasionner. Reproduire l’événement revient à s’assurer que ce dernier arrivera bien.

On le voit ici, les principaux protagonistes sont pris dans un piège temporel. Faut-il suivre la photo du lendemain pour que tout se réalise ? Ou faut-il ne pas tenir compte de cette photo ? Le réalisateur du film s’est davantage basé sur la première hypothèse, ce qui lui a permis une certaine liberté quant à la suite de l’histoire.

Personnellement, je pense que quoi que les personnages fassent, la photo du lendemain devra montrer ce qui va vraiment se passer. Donc, il n’y a pas d’obligation de suivre à la lettre la photo. Mais ça, c’est un autre débat qui sort du cadre de ce film. Reste donc, une histoire intéressante, bien développée, sans prétention, qui fera passer un bon moment aux amateurs de science-fiction et de thriller.

Je suis content de retrouver Danielle Panabaker dans ce film. Ce qui la sort de son personnage du docteur Caitlin Snow dans les séries de science-fiction Flash et Arrow. Dans ce film elle est davantage une victime, bien que…

J’ai vraiment bien aimé.

Time lapse réalisé par Bradley King, interprété par Danielle Panabaker, Matt O’Leary, George Finn, 2015, durée 1h44.

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Star Wars VII – Le réveil de la force

Avec un peu de recul, voici la chronique de Star Wars VII. J’ai préféré laisser passer un peu de temps avant de la proposer. D’abord pour ne pas être influencé par les millions de spectateurs qui ont vu le film à sa sortie. Ensuite parce que je suis davantage fan de Star Trek que de Star Wars. La sortie DVD était donc l’occasion de voir et revoir le film a tête reposer et donner un avis plus objectif sur ce septième opus. J’adore voir Han Solo, Luke Skywalker et la princesse Leia. Ils forment les mythes d’aujourd’hui, tout comme le fait le seigneur des anneaux et Game of thrones.

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Il y a des aberrations dans ce film, du genre étoile de la mort. Dans l’épisode IV, la première étoile de la mort est détruite. Puis dans l’épisode VI une nouvelle arme est en cours de construction, mais est déjà opérationnelle. Et là aussi elle est détruite. L’épisode VII montre une nouvelle étoile de la mort (star killer) encore plus grande, toujours capable de détruire une planète, alimentée par l’énergie d’une étoile. D’où ma réflexion : est-ce que le premier ordre est assez stupide pour s’inspirer de l’empire et toujours construire des engins de mort de plus en plus grands ? Et puis de se les faire détruire par les rebelles ? Il faut croire que oui, à moins que ce soit les lacunes des scénaristes qui n’ont rien trouvé de mieux que de reprendre les recettes des épisodes précédents. En fait, c’est bien cette dernière déduction qui est la bonne. Tout le film n’est qu’une succession de sujets développés dans les épisodes précédents. C’est du déjà vu !

Film amusant, intéressant, mais sur le plan scénaristique très insuffisant. C’est le gros défaut de J.J. Abrams qui avec le reboot de Star Trek a privilégié l’action, oubliant que cette série mise aussi sur la réflexion. Les vrais fans de la série (et des films avant le reboot) ne s’y trompent pas, c’est une ligne de temps différent.

Star Wars VII est visuellement une réussite. Les lieux, les personnages, les scènes d’action sont excellentes et ne dépayseront pas les fans du cycle. On n’en attendait pas moins de cette suite. Pendant les 2h10 que dure ce film, il n’y a pas de temps mort, pas de scènes inutiles. Le travail qui a été fait est excellent à tous niveaux. Cela peut paraitre contradictoire avec ce que j’écris plus haut. Mais non, car malgré ses défauts scénaristiques, le film capte l’attention du spectateur que je suis. Ce n’est pas difficile, je l’ai vu trois fois.

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Retrouver les personnages principaux de la trilogie précédente est rassurant et permet de faire le lien avec cette nouvelle trilogie. On dirait que Harrison Ford n’a jamais quitté son costume de Han Solo et a simplement vieilli. C’est plus difficile pour Carrie Fisher qui ne ressemble plus à ce qu’on pouvait attendre d’elle. Trop d’années d’absence sur le grand écran la rendent méconnaissable dans son rôle de Leia Organa. C’est moins le cas de Mark Hamill qui joue Luke Skywalker. S’il apparait seulement dans les dernières minutes du film, il ressemble curieusement à Alan Bates dans Gladiator. D’une certaine manière, un Jedi c’est un gladiateur des temps futurs.

Ce premier opus correspond à une quête menée par Rey et Finn, pour retrouver Luke Skywalker. Lors de celle-ci Han Solo et Chewbacca font leur apparition ainsi que le Faucon Millénaire. La galaxie est immense, mais le hasard fait tout de même que ces deux nouveaux héros tombent sur ceux de la trilogie précédente. Finn déserte un peu trop vite des stormtroopers. Quant à Rey, on se demande comment elle arrive à vivre en cannibalisant les épaves des vaisseaux de l’empire qui se sont écrasés. Le personnage le plus inattendu, c’est BB-8, le droïde sphérique qui grâce à ses mimiques (mouvements de tête) exprime ses émotions. Amusant et originale. Par contre j’aimerais bien qu’on m’explique comment les humains arrivent à comprendre les sons produits par R2-D2 et BB-8.

Le personnage le plus ambigu c’est Kylo Ren qui derrière un costume et un masque noir ressemble vaguement à Darth Vador. On découvre que c’est le fils de Han Solo et de la princesse Leia, et qu’il a été l’élève de Luke Skywalker. À la solde du Premier Ordre fondé sur les ruines de l’empire, Kylo Ren tente de faire aussi bien que son grand-père. En fait, il perd à plusieurs reprises ses moyens en détruisant avec son sabre laser tout ce qui se trouve à proximité de lui. Difficile de croire qu’un être si instable est autorisé à commander. Il est perpétuellement partagé entre ses sentiments pour sa famille et son obéissance à Snoke le chef suprême. Le côté sombre de la force l’a complètement fait basculer du côté obscur.

Même dans la manière de se battre avec un sabre laser, il n’a pas la dextérité de Darth Vador (si on peut appeler cela de la dextérité). On pense qu’il doit être imbattable. Il n’en est rien. Rey avec un sabre laser fait aussi bien que lui alors qu’elle n’a même pas été formée à l’utilisation de la force. À propos de sabre laser, celui de Kylo Ren possède deux petits faisceaux laser perpendiculaires. Ce qui est une anomalie, car au moindre mouvement du poignet de son porteur, l’arme se retournerait contre celui-ci. Il devrait avoir l’avant-bras en charpie à chaque moulinet de sabre laser.

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Han Solo qui est blessé par le sabre laser de Kylo Ren, puis qui tombe dans le puits. Est-ce que cela ne vous rappelle rien ? L’empire contre-attaque où Luke Skywalker tombe aussi dans un puits conique avant d’être aspiré dans un des conduits sous la cité. On ne voit pas la mort de Han Solo et on peut supposer qu’il est toujours vivant, mais blessé.

L’impression que j’ai de ce septième épisode, c’est que les scénaristes ont repris toutes les idées de la trilogie précédente (épisodes IV, V et VI) qu’ils ont mélangé le tout, et refait un nouveau scénario à partir de ce que Lucas avait déjà imaginé. Donc un sentiment mitigé de ma part concernant le scénario. Pour le reste, rien à redire, c’est un Star Wars pure et dure.

Pour faire cette chronique, j’ai plusieurs fois regardé le film, car je ne pouvais pas me contenter de mes premières impressions. C’est d’autant plus facile que je pouvais arrêter le DVD à n’importe quel moment et revoir une scène en particulier (ce qui n’est pas le cas de la salle de cinéma). Mais au final, je suis heureux que la science-fiction retrouve ses lettres de noblesse à travers des cycles comme Star Wars et Star Trek. Je signale qu’il y a d’autres cycles qui mériteraient d’être adaptés au cinéma. Dans l’ensemble un bon film avec un scénario sans surprise, et des moyens à la hauteur de ce qu’attendent les fans.

La mythologie Star Wars est de retour et ça nous a tous manqué. Espérons qu’il ne faut pas attendre trop longtemps pour voir la suite.

Star Wars VII – Le réveil de la force, réalisé par J.J. Abrams, 2016, 2h10 (DVD)

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Game of thrones décrypté – Antoine Lucciardi

Parmi une kyrielle de livres, qui est sorti sur Game of thrones, en voici un qui vaut le détour. Écrit par Antoine Lucciardi et édité par Cithy éditions, ce livre nous propose de revisiter les quatre premières saisons du trône de fer, et aussi quelques éléments de la saison cinq. En un peu moins de 280 pages, tous les personnages de la saga sont passés au crible, détaillé, commenter, analysés par l’auteur qui ne se contente pas de nous répéter ce que nous savons déjà.

Ce n’est pas un beau livre comme on pourrait s’y attendre, plutôt un grand format classique. Un ouvrage de référence, qu’on tient sous la main pour ne pas se perdre dans la multitude de personnages de la série. Un chapitre est entièrement consacré aux différents lieux où se situe l’action. Dommage de ne pas voir de cartes dans ce livre.

L’auteur aborde le cycle à travers notre propre histoire, en faisant référence à la guerre des deux roses (fin du XVème siècle), à la guerre de Cent Ans qui ont servi de référence à G.R.R Martin. Une des œuvres les plus connues est « Les rois maudits » de Maurice Druon. Un chapitre traite du pouvoir, des femmes et du sexe. Une large part du livre est consacré aux influences littéraires qui ont conduit G.R.R. Martin à écrire Game of thrones. Le chapitre sur les coulisses de la série m’a moins emballé, sans doute parce que j’aurais préféré qu’on parle des livres plutôt que la série TV. Un résumé des quatre premières saisons est présent dans ce livre, ainsi qu’une série de répliques cultes et un index des personnages.

Ce livre n’est pas parfait. Je retiens deux défauts principaux. L’absence de photos couleur, qui donne l’impression d’avoir dans les mains des copies d’écrans en noir et blanc. Il y a aussi le fait que ce livre est axé sur la série télé, plus que sur les livres de G.R.R. Martin. Cela me donne un sentiment de livre inachevé, incomplet. Le trône de fer, c’est d’abord une suite de romans. Même si la série est excellente, les romans sont la bases de l’histoire. J’ajouterai que j’aurais bien aimé voir des cartes des différentes régions de Westeros.

Un livre abordable, facile à lire, qui contentera ceux veulent approfondir le sujet.

Game of throne décrypté, Antoine Lucciardi, Edition City, 2015, 288 pages

Game of thrones decrypté

Tarzan the centennial celebration – Scott Tracy Griffin

Qui imaginerait que Tarzan a déjà cent ans d’âge ? En 2012, Titan Books a édité le livre de référence sur le personnage mythique d’Edgar Rice Burroughs. C’est un livre que j’aurais dû chroniqué il y a un an déjà. Mais l’édition française avait été annoncée, et je pensais chroniquer cette dernière version. Mais après plusieurs reports consécutifs de l’éditeur, j’ai décidé de ne plus attendre et d’opter pour la version originale en anglais. Je présente donc le livre du centenaire de Tarzan dans sa version originale.

Et original, le livre l’est plus d’une fois. Grand format, papier couché. Il s’agit d’un beau livre de 320 pages. Seulement, diront certains. Oui, mais il va à l’essentiel. Il présente chaque roman, chaque film, les différentes adaptations en bande dessinée, et de manière plus générale fait découvrir tous les artistes qui ont contribué à l’élaboration du personnage. Les illustrateurs ont la part belle dans ce livre, qui présente du côté gauche un savant mélange entre texte et image et photo, et du côté droit des illustrations ou photos pleines pages.

Dans un premier temps, le livre présente Edgar Rice Burroughs et sa contribution à la science-fiction en particulier. Car l’auteur est aussi connu pour son cycle de John Carter/Mars/Barsoom ou Pellucidar, et d’une série de cycles qui qui mélangent science-fiction, fantasy et aventures.

Le premier Tarzan a été écrit entre décembre 1911 et mai 1912, et a été publié dans le magazine All-Story. Les livres présentés vont de Tarzan seigneur de la jungle à Tarzan et les jumeaux. Chaque roman est soigneusement commenté, agrémenté de détails sur les lieux, les personnages, le contexte de l’histoire. Les différentes éditions en fascicules sont également reprises, complétées par des dessins et photos. On croisera donc Johnny Weissmuller et le Tarzan de Hal Foster ou de Burne Hogarth.

Plus amusant, c’est le petit lexique qui permet de parler dans la langue des singes (enfin vous me comprenez !). Plus intéressant, ce sont les notes d’Edgar Rice Burroughs, qui reprennent des cartes dessinées et imaginées par l’auteur.

On découvre que Tarzan n’a pas seulement été adapté au cinéma, à la télévision et en bande dessinée, mais aussi à la radio. Les différents romans dérivés de l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs sont également repris. Le Tarzan de Philip José Farmer est présent dans ce beau livre.

 Ce livre est l’œuvre d’un passionné, d’un grand connaisseur de l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs. C’est une référence incontournable pour tous les fans de l’auteur (dont je suis). Mon seul regret est de ne pas avoir lu une version française. Le cout du livre original plus la traduction, et le tirage d’un tel livre ne doit pas être très rentable pour l’éditeur qui se lance dans l’aventure. Je comprends donc que ce bel ouvrage reste dans sa version anglaise. Mais Anglaise ou Française, si vous aimez Tarzan ou l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs, alors ce livre est pour vous.

Tarzan, the centennial celebration, Scott Tracy Griffin, Titan Books, 320 pages, 2012

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Le Hobbit (La désolation de Smaug)

Pour cette fin d’année 2013, Peter Jackson nous a concocté un deuxième opus de la trilogie du Hobbit. On pourrait se demander comment Jackson a pu faire pour autant allonger l’adaptation d’un livre qui n’est pas si épais que ça. Mais le résultat est là, et à la hauteur de nos espérances. Qui mieux que lui pouvait adapter le livre qui précède le seigneur des anneaux ?

Avant de voir la désolation de Smaug, je m’étais dit que ce film ne serait qu’une succession de courses poursuites et de batailles. Eh bien, oui et non. Les 161 minutes que dure le film sont passées tellement vite que je ne m’en suis pas rendu compte, tellement j’étais scotché à l’histoire.

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Comme dans la précédente trilogie, on a droit à un flashback en début de film. Flashback qui se situe un an avant le premier épisode, dans lequel on voit Gandalf aborder Thorin, et le convaincre de reprendre son royaume d’Erebor en commençant par récupérer l’Arkenstone, une pierre brillante. Pierre qui devra être dérobée au dragon Smaug.

La troupe des nains est capturée par des araignées géantes, puis libérée par Bilbon devenu invisible grâce à l’anneau unique. On voit ici un Bilbon plus entreprenant que ne l’était Frodon dans le seigneur des anneaux. Si Bilbon hésite un moment avant d’utiliser cet anneau, par la suite il en fera un plus grand usage. Bilbon ne s’apitoie pas sur le fardeau que représente l’anneau. Et c’est tant mieux pour l’histoire.

Il était inévitable de retrouver les elfes dans ce second film. Ceux-ci capturent les nains, mais pas Bilbon. Et le roi Thranduil propose d’aider Thorin dans sa quête à condition de partager les trésors d’Erebor. Proposition refusée par Thorin. À ce stade, on retrouve Legolas qui manie aussi bien l’épée que l’arc. Il est secondé par Tauriel une elfe qui tue les créatures qui s’aventurent dans le pays des elfes. Legolas est toujours joué par Orlando Bloom, et c’est Evangeline Lilly (Lost, Smalville) qui joue Tauriel. Personnage ambigu, qui laisse planer le doute sur l’affection qu’elle a. Aime-t-elle Legolas, ou est-elle amoureuse de Kili, le nain ?

Les nains, et surtout Bilbon, sont assez roublards pour s’échapper des elfes, en empruntant des tonneaux qui leur serviront de transport sur un cours d’eau en furie. Ils ont aux trousses d’un côté les elfes et de l’autre les orques, qui s’affronteront. On arrive à une scène où les combats se succèdent les uns après les autres. D’une certaine manière, on sature visuellement, attendant avec impatience de retrouver la quiétude dans ce film.

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Lacville fait penser à une sorte de Venise sur un lac. Encore un de ces lieux originaux imaginés par l’équipe du film. Pour le spectateur, c’est le dépaysement complet, c’est l’enchantement de contrées imagniées par J.R.R. Tolkien. L’image de synthèse n’a jamais fait aussi merveille que dans le cycle du seigneur des anneaux et maintenant dans celui de Bilbon.

La suite du film correspond à un nouvel acte de bravoure de Bilbon qui au cœur de la montagne doit dérober l’Arkenstone au dragon Smaug. Pierre qu’il verra mais n’emportera pas, car le dragon perçoit sa présence malgré l’invisibilité que lui procure l’anneau unique.

Dans la version anglaise du film, c’est Benedict Cumberbatch qui donne sa voix et ses expressions au dragon Smaug. Décidément l’acteur non content de jouer un Sherlock Holmes moderne, et un Khan machiavélique dans le dernier Star Trek, se retrouve dans cette trilogie de fantasy où encore une fois il s’impose par son jeu d’acteur sous les traits du dragon Smaug.

Je ne vais pas dévoiler la fin de ce second film, mais je signale qu’il se termine sur un cliffhanger et qu’au cœur de l’action on se retrouve tout d’un coup avec le générique de fin. Le spectateur qui a les yeux rivés sur l’écran se sent soudain dépouillé de la fin de l’histoire. Il faudra attendre un an avant d’avoir la conclusion de celle-ci. C’est un coup de maître de la part de Peter Jackson, qui a savamment étalé cette histoire sur trois films.

Personnellement, je préfère l’histoire du Hobbit plutôt que celle du seigneur des anneaux. Sans doute parce que l’histoire n’est pas parsemée de grands champs de bataille. L’action ne manque pas. Le seul reproche que je fais à l’histoire, mais pas au film, c’est que Gandalf a un rôle mineur. Encore une fois, il quitte les personnages principaux pour se lancer dans une autre quête. On avait déjà eu une situation similaire dans la compagnie de l’anneau. Dommage. Par contre, Bilbon est à la hauteur de ce qu’on attend de lui. C’est-à-dire un Hobbit qui se dévoue pour le groupe de nains. Ce rôle convient à merveille à Martin Freeman.

Un bon moment de cinéma pour ceux qui aiment la fantasy, un très long moment de cinéma qui passe très vite. À voir, et à revoir lorsque la trilogie sera complète. Vraiment excellent.

La chronique du premier film (Le Hobbit : un voyage inattendu) est également disponible sur le blog.

Le hobbit (la désolation de Smaug), réalisé par Peter Jackson, 2013, 161 minutes.

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Gravity (film de Alfonso Cuarón)

Voici Sandra Bullock et George Clooney au générique d’un film qui a tout d’un huis clos spatial. On pourrait penser qu’on va s’ennuyer avec si peu de personnage. Mais rien n’est moins en vrai. En fait, plus de la moitié du film, on la passera en compagnie de Sandra Bullock.

Lors d’une sortie spatiale (EVA) pour réparer le télescope Hubble le commandant Matt Kowalski (George Clooney) et le docteur Ryan Stone (Sandra Bullock) sont victimes d’une pluie de débris. Débris dont l’origine provient d’un satellite russe détruit par un missile. Les débris entrainent une suite d’autres collisions qui crée à son tour de nouveaux débris. En somme une réaction en chaîne. C’est ce qu’on surnomme le syndrome de Kessler, envisagé en 1978 par un consultant de la NASA. Le film d’Alfonso Cuaron est entièrement basé sur ce syndrome.

Alors que la navette est endommagée et ses occupants tués, sur les trois personnes qui faisaient une sortie extra-véhiculaires, seules deux arrivent à s’en sortir. La troisième personne est tuée par un débris qui lui troue la tête.

Kowalski garde la tête sur les épaules, et grâce à son MMU peut se déplacer dans l’espace. Ce n’est pas le cas du docteur Stone qui se détache du satellite Hubble et se retrouve en train de tourner sur elle-même dans l’espace. Sandra Bullock montre parfaitement ce moment de panique qui étreint son personnage, confronté au vide spatial dans l’impossibilité de reprendre le contrôle de ses déplacements. L’espace est traitre, encore plus pour ceux qui n’ont pas d’unité de manœuvre dans le dos. Kowalski parviendra à récupérer Stone et la ramener à la navette spatiale avant de repartir avec elle vers la station spatiale internationale. Mais il va épuiser tout son carburant, et va se perdre dans l’immensité de l’espace. Oui, bon, j’ai déjà vu ça quelque part (Mission to Mars de Brian De Palma). Admettons !

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La station spatiale est déjà désertée. Le docteur Stone doit pénétrer seule dans l’ISS et utiliser le module Soyouz encore disponible. Mais les débris qui reviennent, après avoir fait une orbite de 90 minutes, vont à nouveau faire des dégâts. C’est au tour de l’ISS d’être détruite. Il ne reste plus à Stone que d’emprunter le Soyouz pour rejoindre la station spatiale chinoise. Et le cycle recommence. Je laisse deviner la fin de l’histoire.

Les images sont époustouflantes. On a vraiment l’impression d’être dans l’espace. Par moment, on voit ce que le docteur Stone voit. Et ce grand vide fait peur. Les débris spatiaux amènent le chaos et la destruction et Stone doit perpétuellement réanalyser la situation et trouver un moyen de s’en sortir.

Sandra Bullock est excellente dans ce rôle d’astronaute survivante. Le rôle de George Clooney est plus anecdotique. C’est plutôt le faire-valoir d’une actrice qui supporte entièrement le film sur ses épaules. Et Sandra Bullock assure, comme elle le fait dans tous ses films. Les deux acteurs avaient précédemment joué dans des films de science-fiction. Sandra Bullock, c’était dans Demolition man et George Clooney dans Solaris.

Des erreurs, il y en a, et pas nécessairement sur le plan technique. Par exemple, il est difficile de croire que Kowalski ne vérifie pas la réserve de carburant de son MMU et la réserve d’oxygène de sa combinaison avant de quitter la navette endommagée pour rejoindre l’ISS. On a l’impression qu’il part en piquenique en trainant derrière lui le docteur Stone au bout d’un câble. Cela manque de professionnalisme pour des astronautes censés faire preuve de sang-froid dans des moments critiques. Le MMU qu’il a sur le dos peut être rechargé en azote depuis les réservoirs de la navette spatiale. Tout le monde sait ça quand il va dans l’espace !

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Sur un plan technique, on a oublié de faire activer les visières pare-soleil. Ces visières dorées qui filtrent la lumière visible et rejettent une partie des rayons ultraviolets et infrarouges, sans quoi les astronautes seraient brulés au visage chaque fois qu’ils regarderaient en direction du soleil. Souvenez-vous de la séquence dans le film Armageddon où l’astronaute devient aveugle parce que sa visière n’avait pas été abaissée. Dans Gravity, on a oublié ce détail ! C’est étonnant, surtout lorsqu’on sait que ces combinaisons spatiales coutent entre 10 et 20 millions de dollars et qu’elles sont faites pour protéger les astronautes.

Un autre détail du film qui pose question, c’est la proximité entre la navette spatiale qui répare Hubble, l’ISS et la station chinoise (qui est l’élément encore à lancer dans l’espace). Le film donne l’impression que ces différents objets lancés par l’homme volent à proximité les uns des autres dans l’espace.

Le film d’Alfonso Cuaron a le mérite d’être très réaliste, même s’il se base sur le syndrome de Kessler. Il rappelle aux humains que l’espace est dangereux et reste un milieu hostile à toute forme de vie. Et que l’humanité doit arrêter de polluer la banlieue terrestre avec des débris appartenant à toutes les missions spatiales et satellites qu’elle envoie. Pour l’instant, cela devient une vraie décharge qui nuit au bon fonctionnement de nouveaux satellites. Il est temps de nettoyer l’espace, si nous voulons continuer à observer et étudier notre planète, et surtout si nous voulons continuer à communiquer.

Au-delà du message que délivre ce film, on a droit à des effets spéciaux tellement bien réussis qu’on se demande s’il s’agit de vraies images de la NASA ou d’images de synthèse. Un film qui vaut pour la qualité de ses images et par l’interprétation de son actrice. Une histoire simple, qui est davantage basée sur l’action et les catastrophes engendrées par les débris spatiaux. Mais une histoire admirablement bien tournée, qui tient en haleine le spectateur. A voir dans tous les cas.

Gravity, réalisé par Alfonso Cuarón, avec Sandra Bullock et George Clooney, 1h31, 2013

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Galactica (1978)

Battlestar Galactica, c’est dans une salle de cinéma que j’ai découvert ce film en 1978. Il utilisait un système Sensurround qui devait faire trembler les sièges des spectateurs. Je ne me souviens pas avoir ressenti de tremblement, mais seulement un effet sonore. Par contre, sur l’écran j’ai vu un film avec de bonnes idées à exploiter. L’histoire se défendait et les effets spéciaux étaient à la hauteur des moyens investis. Enfin presque… car les trajectoires des chasseurs étaient toujours les mêmes (merci John Dykstra), et les explosions se répétaient. Ce film qui était en fait le pilote d’une série, il annonçait le retour de la science-fiction sur le petit écran. Depuis Star Trek, il n’y avait plus grand-chose qui montrait des vaisseaux spatiaux. L’âge de cristal ou la planète des singes restaient sur Terre, Cosmos 1999 et UFO étaient les seules séries qui prenaient l’espace comme décor. Il faudra attendre le milieu des années 80 pour que Star Trek redémarre, et que V les visiteurs marquent leurs empreintes sur le petit écran, et on en était encore loin.

Glen A. Larson, le producteur de Galactica, avait mis les moyens pour cette série. Chaque épisode dépassait le million de dollars. C’était la première série de science-fiction à couter aussi cher. Les trois premiers épisodes correspondaient au film pilote sorti en salle sous le titre « Galactica, la bataille de l’espace ». En réalité, Galactica n’était rien d’autre qu’un téléfilm de science-fiction que les producteurs essayaient de faire passer pour un grand film. Malheureusement, la différence de qualité s’est rapidement remarquée, et ce film n’eut pas l’impact de Star Wars ni les recettes qui l’accompagnaient. Un deuxième téléfilm vit le jour : Les Cylons attaquent, qui lui aussi était la concaténation de plusieurs épisodes. Bonne ou mauvaise idée pour l’époque ? En tout cas, une tentative de faire passer des épisodes mis bout à bout pour des films. Les spectateurs ne furent pas dupes, et Galactica dût se contenter d’une série télé de deux saisons (1978-1979), qui comprend un total de 24 épisodes de 45 minutes. Après ces deux saisons, Glen A. Larson n’en resta pas là, il produisit la série Buck Rogers au 25ème siècle, série qui s’étala également sur deux saisons, et dont les deux premiers épisodes furent présentés comme un seul film dans nos salles obscures. Là aussi, les mêmes déboires furent au rendez-vous. Mais que raconte Galactica exactement ?

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C’est bel et bien du space opera. Dans un secteur galactique très éloigné de la galaxie, douze colonies ont été fondées par la race humaine. Un jour, ces douze colonies sont attaquées par les Cylons, robots créés par une race de reptiles qui ont disparu. La totalité des colonies est détruite et une partie des survivants s’est réfugiée à bord de vaisseaux qui fuient les Cylons. Ces vaisseaux forment une flotte autour du Galactica, seul vaisseau de guerre qui a survécu à l’attaque des Cylons. La sécurité du convoi de fortune est donc assurée par ce seul Galactica commandé par l’amiral Adama, un homme prudent et intelligent. Il faut assurer le ravitaillement d’une flotte hétéroclite de 400 vaisseaux, il faut soigner et nourrir tous les réfugiés embarqués, et il faut surtout trouver du combustible pour le long voyage qui attend cette flotte hétéroclite. Avec l’aide des membres d’équipage du Galactica, Adama doit déjouer les plans des Cylons et éviter de les rencontrer sur le chemin qu’il fait prendre à la flotte. Une fois le traitre découvert (le comte Baltar), les fugitifs doivent se donner un objectif, une destination qui les mettrait à l’abri des Cylons. Adama propose de partir à la recherche de la treizième colonie qui serait sur une planète qui s’appelle la Terre.

En dehors de cette course poursuite entre humains et Cylons, on suit plusieurs personnages différents dont les vies se croisent. Cela va de fugitifs en passant par les enfants de l’amiral Adama, qui sont également militaires à bord du Galactica. On découvre ainsi le capitaine Apollo, fils ainé d’Adama qui est aussi le chef d’escadrille des chasseurs du Galactica. Il est secondé par Starbuck, un pilote très doué, qui a une propension au jeu et aux femmes. C’est le séducteur de service. Boomer, un troisième larron, les accompagnes. Athena, la fille de l’amiral, assure la surveillance et les communications à bord du vaisseau de guerre, et le colonel Tigh est le second de l’amiral qui veille au bon fonctionnement du Galactica. Une belle brochette de personnalités entourée par celle d’un enfant et d’une ancienne prostituée, un chien qui tient plus du jouet technologique, et quelques personnages qui passent comme des guest stars.

On retrouve un vieux Briscard comme Lorne Greene dans le rôle de l’amiral Adama. On l’avait précédemment vu dans la série Bonanza. Richard Hatch et Dirk Benedict jouent Apollo et Starbuck, les deux pilotes principaux de la série. On reverra Richard Hatch en 2004 dans la nouvelle série Battlestar Galactica, mais il n’aura pas le même rôle. Quant à Dirk Benedict, il enchainera avec L’agence tous risques dans laquelle il sera Futé. À noter que Jane Seymour (Serina) apparait dans le pilote et les premiers épisodes de la série, mais comme elle n’avait pas envie de continuer l’aventure son personnage a disparu. On retrouvera aussi Patrick McNee (Chapeau melon et bottes de cuir) dans la seconde saison. John Colicos a le rôle ingrat d’entrer dans la peau du comte Baltar, le traitre de service qui a permis aux Cylons de détruire les colonies et une partie de leur flotte. On avait précédemment vu l’acteur dans Le facteur sonne toujours deux fois.

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Chaque épisode de cette série de science-fiction sera l’occasion de découvrir de Nouveaux Mondes, de nouveaux espoirs, de nouveaux pièges à déjouer. Les Cylons continuant d’étendre leur toile pour capturer les fugitifs. Si on oublie le côté clinquant des années 70, cette série mérite mieux que ce qu’elle a eu. Avec le recul du temps, elle a très mal vieilli et seuls les deux téléfilms valent encore la peine d’être vus. Les amateurs se dirigeront vers la série de 2004 qui est beaucoup plus intelligente et qui fait appel à des effets spéciaux du meilleur tonneau.

Dans la deuxième saison, le Galactica découvre enfin la 13ème colonie. Il s’agit de la Terre de la fin du 20ème siècle, une Terre dépassée technologiquement par la flotte de fugitifs qui arrive. Surprise pour les héros de cette série autant que pour les spectateurs qui s’attendaient davantage à voir une Terre du futur. Les producteurs ont sans doute trouvé moins onéreux de situer la série à l’époque où elle a été tournée. Bon, c’est un choix qui ne changeait rien au déclin de la série.

En dehors des costumes dignes d’un cirque, et des décors qui donnent l’impression d’être à Las Vegas, cette série avait des effets sonores qui tapent sur le système des spectateurs. Effets repris dans la série Buck Rogers. Le synthétiseur des lasers ou le “By your command” des Cylons est lourd. Il ne manquait plus que les drôles de dames pour faire un concours de brushing avec les actrices de la série. Ceci dit, il y avait beaucoup d’idée dans cette série. À voir, mais pas nécessairement à revoir.

Battlestar Galactica, créé par Glen A. Larson, 1978-1979, 24 épisodes et 2 téléfilms.

Casting : Richard Hatch (Captaine Apollo), Dirk Benedict (Lieutenant Starbuck), Lorne Greene (Amiral Adama), Herb Jefferson Jr. (Lieutenant Boomer), Laurette Spang (Cassiopeia), Terry Carter (Colonel Tigh), John Colicos (comte Baltar), Tony Swartz (Flight Sergent Jolly), Maren Jensen (Athena), Noah Hathaway (Boxey), David Greenan (Omega)

Galactica la bataille de l'espace  1978

Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman

Il y a 20 ans… Loïs et Clark, série de science-fiction consacrée à Superman et Loïs Lane. Le choix du titre est judicieux, dans le sens où Loïs Lane est effectivement un des deux éléments moteurs de cette série qui ne verra que quatre saisons. C’est l’occasion de découvrir une journaliste autrement plus intéressante que celle interprétée par Margot Kidder dans la série de films. Ici, c’est Teri Hatcher qui s’en donne à cœur joie pour se retrouver au milieu du danger. Heureusement pour elle, Clark Kent sous l’apparence de Superman est presque toujours là pour la sauver. Je dis presque, car parfois, malgré ses pouvoirs, il est dans l’incapacité de la sauver.

Série originale, qu’on pourrait presque considérer comme une romance étalée sur quatre saisons. La rencontre ne se fait pas sans difficulté pour le couple qui doit travailler ensemble. On découvre un Clark très gentil, très perspicace, qui a difficile à gérer la personnalité de Loïs Lane. Cette dernière a un tempérament très intéressant. Belle fouineuse par nature, elle a l’art d’attirer le danger.

Dans la première saison, Lex Luthor veut l’accaparer. On retrouve John Shea dans le rôle du méchant, qui a oublié pour l’occasion de se raser la tête. On lui préférera Gene Hackman (Superman le film), Kevin Spacey (Superman return) ou Michael Rosenbaum (Smallville). Par contre, Perry White n’est pas dénué d’intérêt. Lane Smith joue un Perry White sympa et un peu déjanté qui adore Elvis Presley. On l’avait précédemment vu dans la série V les visiteurs. Les personnages de Martha et Jonathan Kent sont conformes à l’idée qu’on se fait d’eux. Par contre, Jimmy Olsen interprété par deux acteurs différents manque sérieusement d’intérêt. C’est le larbin de Perry White. C’est aussi dommage que le personnage de Cat Grant n’a duré qu’une saison. D’un autre côté, on est content de voir l’actrice Tracy Scoggins quitter cette série pour se retrouver en commandant de Babylon 5. Elle n’y a pas perdu au change.

Même si cette série n’a pas été jusqu’au bout des objectifs de sept saisons, elle n’en reste pas moins une référence concernant Superman. D’abord parce que Loïs Lane est vraiment excellente. La seule à pouvoir faire jeu égal à Teri Hatcher, c’est Erica Durance dans Smallville. Ensuite parce Clark Kent ne joue pas le maladroit de service qu’il joue dans les films. Cela ne colle pas avec sa personnalité. Dean Cain rentre bien dans la peau du personnage, même si au début on a difficile à l’imaginer dans le costume bleu et rouge du superhéros. Je pense que le principal défaut de Superman, c’est d’avoir une sorte de sixième sens qui lui indique que Loïs Lane est en danger. Ce sixième sens n’existe pas dans la bande dessinée, pas plus que dans les films. Dommage que les producteurs en ont usé et abusé.

Le fil conducteur de cette série, ce sont les sentiments que Loïs et Clark éprouvent l’un pour l’autre. L’attachement professionnel, amical, se transforme petit à petit en amour. Amour empêché par tous les ennemis du superhéros, en commençant par Lex Luthor. Même dans la tombe (ou assimilé), ce vilain arrive encore à interférer sur le bonheur des deux journalistes. Les producteurs sont d’ailleurs arrivés à fausser le mariage que tous les spectateurs attendaient. Une révélation inattendue, qui permettait de refaire le mariage. Dans la quatrième saison, c’est bien un couple qu’il faut suivre. Loïs n’est rien sans Clarke et l’inverse est vrai aussi. Une belle romance qu’on aurait aimé voir continuer, si les producteurs n’avaient pas commis des erreurs qui ont fait partir le public. Un bon souvenir, une série qui se regarde toujours, et qui est le précurseur de Smallville. Dans la dernière saison de Smallville, on retrouve pour un épisode Terri Hatcher dans le rôle de la mère de Loïs Lane. Vraiment excellent.

La série va de 1993 à 1997 et contient 88 épisodes.

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Au-delà du réel (1963)

Est-ce que vous vous souvenez de cette série télé qui prenait le contrôle de votre téléviseur ? Sortie en 1963 aux États-Unis, elle n’est arrivée sur nos écrans qu’en 1972 sur la première chaine de l’ORTF. Tout au long des 49 épisodes en noir et blanc de 52 minutes, cette série originale nous captivait déjà rien qu’avec son générique :

Ce n’est pas une défaillance de votre téléviseur, ne cherchez donc pas à régler l’image. Nous avons le contrôle total de l’émission : contrôle du balayage horizontal, contrôle du balayage vertical. Nous pouvons aussi bien vous donner une image floue qu’une image pure comme le cristal. Pour l’heure qui vient, asseyez-vous tranquillement. Nous contrôlerons tout ce que vous verrez et entendrez. Vous allez participer à une grande aventure et faire l’expérience du mystère avec Au-delà du réel.

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Créée par Leslie Stevens et Joseph Stefano, cette série de science-fiction proposait toujours de nouvelles histoires mettant en œuvre des extraterrestres, des monstres, d’étranges créatures, des personnes douées de pouvoirs ou des savants fous. Les thèmes principaux se focalisaient sur les contacts avec d’autres civilisations, l’utilisation de la technologie et les questions que cela posait à notre propre civilisation. La peur était omniprésente dans cette série, et les réalisateurs s’appuyaient sur celle-ci pour captiver le spectateur. À l’époque, on était en pleine guerre froide et le sujet revenait régulièrement. Les idées ne manquaient pas et pour ceux qui seront attentifs en la visionnant, ils remarqueront que pas mal de thèmes seront repris plus tard dans des productions pour grand écran. Par exemple, l’épisode Le soldat fait penser à Terminator de James Cameron.

Faute d’effets spéciaux comme on les connait aujourd’hui, ce sont les costumes, le maquillage, l’ambiance et surtout le jeu des acteurs qui étaient privilégiés. Et des acteurs, il y en a eu : Donald Pleasance, Robert Duvall, Martin Landau, Martin Sheen, David McCallum, Robert Culp, Dabney Coleman, Henry Silva, Barry Morse, Sally Kellerman, James Doohan, William Shatner ou Leonard Nimoy (trois acteurs de Star Trek). On ajoute à cela le fait que c’était tourné en noir et blanc et que les contrastes étaient particulièrement exploités pour dramatiser les scènes et obtenir une série qui mélangeait science-fiction, fantastique et terreur.

À la fin de chaque épisode, on avait droit à un dernier message : Nous vous redonnons maintenant le contrôle de votre appareil de télévision jusqu’à la prochaine émission de Au-delà du réel.

Au-delà du réel (The Outer Limits en anglais) est sorti en 1963 sur les petits écrans après la diffusion de La quatrième dimension (The Twilight Zone). Elle n’a connu que deux saisons, la seconde étant interrompue à cause du coût de chaque épisode. ABC, la chaine qui la produisait, a réduit les budgets et a placé la série dans une case horaire qui lui a fait perdre ses spectateurs, d’où son abandon en pleine saison 2. On a donc 32 épisodes dans la saison 1 et 17 épisodes dans la saison 2.

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Un demi-siècle plus tard, cette série se regarde toujours, au même titre que La quatrième dimension, Les envahisseurs ou Star Trek. Elle est revenue en 1995 sous la forme d’une série de 7 saisons, qui comprenait au total 144 épisodes de 42 minutes. Elle était en couleur et abordait plus de thèmes que dans la série originale.

Au-delà du réel a contribué à l’essor de la science-fiction sur le petit écran. C’était une série originale qui posait des questions de société, sans chercher à moraliser le spectateur. Aujourd’hui, c’est en coffret DVD que la série peut encore toucher un public amateur de vieille science-fiction. Si vous avez l’occasion de la voir, n’hésitez pas, car bon nombre d’idées restent exploitables dans les films d’aujourd’hui.

Au-delà du réel
créée par Leslie Stevens et Joseph Stefano en 1963
49 épisodes, deux saisons
avec : Vic Perrin, la voix du Contrôle

Au-dela du reel

Star Trek Into Darkness

Deuxième opus pour J.J. Abrams, et la nouvelle équipe de l’Enterprise. On retrouve ici des personnages de l’univers Star Trek, dans des rôles parfois extrêmes que dans la série ou les films. Les personnages prennent de la profondeur. Kirk et Spock sont les premiers à en bénéficier. Uhura et Scotty également. Par contre, McCoy, Tchekov et Sulu restent cantonnés dans un rôle de second plan. On retrouve le docteur Marcus ainsi que l’abominable Khan, ici bien plus dangereux que dans le deuxième film du cycle ou dans la série Enterprise.

Le film est fidèle à l’esprit du film précédent, mais reste en profond décalage par rapport aux séries et aux dix films qui précèdent ceux du réalisateur. En tant que trekkie, je ne suis pas favorable à cette ligne de temps. La destruction de Vulcain ne passe pas ni un Kirk qui préfère se battre plutôt que réfléchir. Ceci dit, c’est de la science-fiction qui se regarde avec plaisir.

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Dès le départ, on assiste à la confrontation entre Kirk et Spock. L’un ne soutient pas l’autre et reste une tête brulée, et l’autre se cantonne au règlement de Starfleet. Kirk reste une grande gueule, et c’est l’amiral Pike qui doit le remettre dans le droit chemin. Un nouveau terroriste fait son apparition. Un terrien du nom de John Harrisson tente de tuer les officiers généraux de Starfleet. Après avoir échoué grâce à Kirk, il fuit vers Kronos la planète des Klingons. L’amiral Marcus autorise Kirk et son équipage à traquer Harrisson. L’Enterprise reçoit 72 nouvelles torpilles et un nouvel officier scientifique s’ajoute à l’équipage. Spock va rapidement se rendre compte qu’il s’agit du docteur Marcus, qui n’est autre que la fille de l’amiral Marcus.

Jusque là, on a une histoire qui tient parfaitement la route. Par contre, lorsqu’on découvre que Harrison est en fait Khan, on bascule dans un autre scénario. Les 72 torpilles trouvent aussi leur justification car elles abritent 75 surdoués en hibernation. Kirk capture Khan, puis s’allie à lui pour empêcher l’amiral Marcus de mettre son plan en exécution : déclarer la guerre aux Klingons. Ce genre de retournement de situation est peu plausible dans le monde normal de Star Trek, mais dans cette ligne de temps alternative, tout est permis. L’Enterprise doit faire face à un vaisseau de la fédération beaucoup plus puissant, commandé par l’amiral Marcus. Et lorsque presque tout est perdu pour l’Enterprise, Kirk se sacrifie en restaurant l’énergie du vaisseau. Étrange scène toute droite sortie de La colère de Khan où c’était Spock qui se sacrifiait. Ici ce sera Kirk. À ce moment précis du film, on se dit que le troisième film devra s’appeler A la recherche de Kirk ! Mais non, car les scénaristes ont décidé de sauver Kirk en transfusant le sang de Khan.

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Un film qui se termine par un crash, mais pas pour le vaisseau auquel on pense. Reste un Star Trek avec beaucoup trop d’actions et pas assez de réflexion. Cela reste le problème majeur de cette nouvelle version de Star Trek. Jim Kirk semble être le champion de la castagne, plutôt que d’être un bluffeur né. Les scènes d’actions et les explosions font oublier que tout tourne autour du vaisseau Enterprise. Le vaisseau apparait toujours furtivement dans les scènes spatiales. Le mode distorsion donne l’impression que l’Enterprise voyage dans un vortex similaire à ceux de Stargate. Rien à voir avec les séries, qui montraient les étoiles qui défilaient. S’il faut choisir, les séries et les dix premiers films font mieux que les deux derniers films dans la partie spatiale. Ce que le spectateur veut, c’est voir le capitaine Kirk et son équipage, mais c’est surtout voir l’Enterprise dans l’espace. Et là, le réalisateur a complètement oublié ce détail.

Le film est intéressant. On ne s’ennuie pas un seul instant. Le problème, c’est que deux heures d’actions, c’est de trop. On aurait pu appeler ce film La colère de Khan, car on retrouve les mêmes personnages que dans le film du même nom. Le Khan de ce film est beaucoup plus dangereux. Petit détail, le vieux Spock (Leonard Nimoy) intervient aussi dans cette histoire. Sa communication avec son homologue dans cette ligne de temps parallèle, indique qu’il s’agit bien d’un univers modifié. Reste un bon moment, une bonne histoire. Le réalisateur se la joue James Bond. Si on continue dans cette voie-là, le prochain James Bond… pardon, Star Trek, s’appellerait peut-être Moonraker.

À noter que Chris Pine et Zachary Quinto sont très bien dans leur rôle de James T. Kirk et de Spock, tout comme Zoë Saldana (Avatar) qui joue Uhura. On est content de retrouver Bruce Greenwood en amiral Pike. Mais ce sont les mauvais personnages qui captivent le spectateur. L’amiral Marcus est interprété par Peter Weller (Robocop) et Khan Noonien Singh est interprété par l’excellent Benedict Cumberbatch (Sherlock).

Bon, ne boudons pas notre plaisir de voir sur grand écran un Star Trek, mais il vaut mieux ne pas se baser sur ce qui a été tourné depuis quatre décennies.

Star Trek into darkness, de J.J. Abrams, 2013, 132 minutes

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Game of thrones (saison 2)

La saison deux du trône de fer est enfin disponible en coffret DVD (ou Blu-Ray). Cinq DVD comprenant deux épisodes et un bonus. Format identique à la saison un.

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Cette deuxième saison reprend l’histoire où elle s’était arrêtée. La guerre entre les Starks et les Lannisters bat son plein. Ned Stark n’est plus, et ce sont donc ses enfants et sa femme qu’on suit de près. A ce conflit, s’ajoute une guerre de succession entre héritiers du roi Barathéon. Chacun des quatre prétendants se voit assis sur le trône de fer. Ils ont bien du courage car ce trône n’a rien de confortable. Et il y a toujours Deneris qui suit sa quête et espère pouvoir trouver un bateau pour rejoindre Westeros. Elle aussi veut être assise sur ce même trône. Ce qui fait un peu trop de monde pour une seule place. Seuls les Starks ne veulent pas s’en emparer. Leur seul but est de faire tomber la maison Lannister, et ainsi briser sa tyrannie.

Si cette saison se laisse regarder facilement, le spectateur doit tout de même faire un effort de mémoire, car les différents protagonistes de ce conflit sont enfin connus.

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Si comme moi, vous avez dévoré la saison un, ne vous étonnez pas qu’il en sera de même avec la saison deux. On a droit à dix épisodes de cinquante minutes. Il m’est arrivé d’en regarder quatre en une fois, ce qui rend aussi la compréhension de l’histoire plus facile. On se souvient plus facilement d’un événement qu’on a vu dans les heures précédentes. Sur chaque DVD, on a droit à un bonus, qui est en somme une partie du making of de la série.

Games of throne reste la référence en matière de série TV de fantasy (et de roman). On a droit à une excellente histoire, des personnages bien campés, une interprétation parfaite, et un univers de fantasy qui est cohérent. Ici, pas de surenchère d’effets spéciaux, si ce n’est pour les paysages dans lesquels évoluent les personnages. Les bébés dragons sont bien présents, ainsi que les morts-vivants de l’autre côté du mur. On a aussi droit à des personnages qu’on aime ou déteste. Je pense que Tyrion Lannister fait l’unanimité en tant que personnage le plus intéressant. Par contre, Geoffrey est vraiment un sale de con de roi, qui reçoit régulièrement des baffes. Aria est la plus futée des Starks, et ce qui lui arrive est assez original. Deneris est la kalisee qu’on aimerait voir arriver à Port-Royal. Au début de la saison un, on a eu l’impression que c’était une blanche colombe, manipulée par son frère. En fait, il n’en est rien. Elle s’est forgée une personnalité intéressante à bien des égards. La sorcellerie fait un peu plus son apparition au côté de Stanis et de Deneris.

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Une deuxième saison à conseiller à ceux qui ont aimé la première, ou tout simplement à ceux qui aiment les livres de George R.R. Martin. Il n’y a pas à dire, le trône de fer est un grand cycle de fantasy. Une référence du genre. Le cycle n’a rien à voir avec le seigneur des anneaux de J.R.R. Tolkien, qui date d’une autre époque. Le cycle de Martin est plus sombre, mais plus contemporain dans le style d’écriture. Et la série télé respecte complètement celui-ci. Bien sûr, il existe des différences par rapport aux livres, mais l’esprit du cycle est respecté. Et George R.R. Martin est lui-même impliqué dans cette série à travers l’écriture de scénario.

Si vous n’avez pas encore vu le trône de fer, comblez vite cette lacune. Pour les autres, je vous invite à passer une dizaine d’heures à Westeros. Quand vous arriverez au bout de cette deuxième saison, vous n’aurez qu’une envie : voir la troisième saison qui vient à peine de démarrer sur la chaine HBO.

Game of thrones saison 2, 2013, coffret 5 DVD + bonus

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Star Trek Némésis

Dixième film de la franchise Star Trek, Némésis est sorti sur les grands écrans en 2003. Il renoue avec l’équipage de l’Enterprise-E, celui qui a été attaqué par les Borgs dans Premier contact. Aux commandes de ce film, Stuart Baird, un réalisateur qui n’était pas un habitué de l’univers Star Trek. Il s’est fait aider par Jonathan Frakes qui joue le rôle de Ryker (number one), mais qui a aussi réalisé deux des films de la saga.

Alors que le cycle commençait à s’essouffler, voilà que les producteurs de Star Trek nous proposent un nouvel opus qui met le capitaine Jean-Luc Picard face à Shinzon, le nouveau prêteur romulien.

Star Trek Némésis

Mais revenons à l’histoire. Les sénateurs romuliens sont tués grâce à une bombe au talaron, ce qui permet à Shinzon un Rémien de prendre le pouvoir et devenir le nouveau préteur. Pendant ce temps, Deanna Troï et William Ryker se sont mariés et fêtent l’événement avec les autres membres d’équipage de l’Enterprise. Après cette cérémonie, le vaisseau fait route vers Betazed la planète de Deanna Troi. Mais en cours de route, un signal positronique attire l’attention de l’équipage. Il est émis par un androïde créé par le concepteur de Data. Il a été démembré, et est reconstitué à bord du vaisseau. Il se nomme Proto, et est une version simplifiée de Data.

L’amiral Jenaway contacte Picard et lui assigne une nouvelle mission : se rendre dans le système romulien pour négocier un nouveau traité de paix. L’Enterprise change à nouveau de cap et prend la direction de l’empire romulien. Picard y découvre Shinzon, un clone raté de lui-même qui a survécu dans les mines rémiennes. Le prêteur tente d’influencer Deanna Troi, puis invite Picard avant de vouloir le capturer. Proto est un espion de Shinzon. Il a pour but de capturer Picard. Et Shinzon veut détruire la Terre. Commence une course poursuite entre l’Enterprise et le Cimeterre de Shinzon, qui est beaucoup plus grand et puissant. S’engage une bataille spatiale dans laquelle l’Enterprise est en danger. Malgré l’aide de vaisseaux romuliens, il est presque impossible de vaincre le Cimeterre. C’est probablement un des meilleurs films de l’équipe Next Generation (avec Premier contact). Jean-Luc Picard est confronté à un clone qui veut se servir de lui pour survivre, tandis que Data doit former l’androïde qui lui a servi de prototype. L’un est le clone de l’autre, en quelque sorte. Et la Terre est en danger, face à un vaisseau qui possède une arme fonctionnant au talaron. Même si Picard sacrifie l’Enterprise pour endommager le vaisseau de Shinzon, ce ne sera pas suffisant pour arrêter la menace de la destruction de toute vie sur Terre.

On retrouve un bon dosage entre réflexion et action, ce que les fans de la série aiment. Mais il y a un problème qui n’aura échappé à personne, les acteurs sont vieillissants. C’est un paradoxe pour Data interprété par Brent Spinner. Un androïde qui vieillit comme un humain, quel étrange phénomène. Si cela avait fonctionné pour l’équipage de James T. Kirk, c’est plus difficile à accepter avec l’équipage de Jean-Luc Picard. C’est bien dommage. Néanmoins, ce dixième film nous propose une fin originale auquel les fans ne s’attendaient pas. Data va devoir se sacrifier pour sauver l’équipage de l’Enterprise et la Terre. Et Proto sera réactivé dans l’espoir d’un jour prendre la place de Data.

Belle fin, qui clôt un chapitre important du cycle Star Trek. Il faudra attendre huit ans pour qu’un nouveau film réapparaisse sur grand écran. Mais ceci est une autre histoire…

star Trek Némésis

Babylon 5

Babylon 5, 20 ans déjà !

En 1993, une nouvelle série de science-fiction fait son apparition, c’était Babylon 5. Elle se différenciait des autres séries par le fait qu’elle proposait une histoire unique planifiée sur cinq ans. C’était en tous cas le vœu de son créateur, Michael Straczynski. Elle se différenciait également par ses effets spéciaux entièrement numériques, et par les différentes histoires qui s’imbriquaient dans la trame centrale.

Avec Star Trek et Star Wars, Babylon 5 imposait une nouvelle conception de l’univers et des races qui le peuplent. Le sujet principal, c’est la station spatiale du même nom conçue par les terriens. Elle est située dans un système solaire voisin, Epsilon Eridani, et a pour seul but d’être le lieu où les différentes races négocient des traités de paix et des traités commerciaux. C’est une station spatiale de cinq kilomètres de long, où vivent un quart de millions de personnes, dans laquelle la majorité des intrigues se passent, car toutes les races de ce côté de la galaxie s’y croisent. Celles qui veulent commercer, celles qui veulent reprendre des colonies jadis perdues, celles qui attendent la venue d’un messie, celles qui espèrent des meilleurs lendemains, et celle qui a construit Babylon 5 et qui a tous les atouts pour devenir la race dirigeante de ce secteur galactique, c’est-à-dire les terriens. C’est sans inclure toutes les races, encore inconnues dans la galaxie, qui sont belliqueuses ou qui pensent différemment des terriens.

En regardant le film pilote de la série « Premier contact Vorlon », on pourrait se dire que cette série n’apporte rien de neuf par rapport à Deep Space Nine du cycle Star Trek. Et pourtant, il n’y a pas grand-chose en commun en dehors du fait que toutes les histoires sont concentrées dans une base spatiale. Babylon 5 apporte une complexité qui se révèle petit à petit au fil des saisons.

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Michael Straczynski a conçu une histoire qui se déroule en cinq saisons. C’est-à-dire que les spectateurs ne découvriront l’issue de l’histoire qu’à la fin de la cinquième saison. C’est risqué, car cela ne s’était jamais produit auparavant. La plupart des séries proposent des histoires qui ne dépassent pas un, deux ou trois épisodes, et parfois un fil rouge soutient l’ensemble d’une saison. Le pilote accepté et la série sur rail pour être produite, c’est l’occasion de passer en revue les personnages principaux : le commandant Jeffrey Sainclair, l’ambassadeur Delenn, l’ambassadeur G’Kar, l’ambassadeur Londo Molari, l’ambassadeur Kosh Naranek, le lieutenant-commandant Susan Ivanova, le chef de la sécurité Michael Garibaldi, la télépathe Talia Winter et le docteur Stephen Franklin, épaulés par Vir Cotto, Lennier, Na’Thot et Zak Allan. Plus tard, Marcus Cole et le capitaine Elizabeth Lochley feront leur apparition. Belle brochette de personnages représentant les races Minbari, Vorlon, Narn, Centauri et terrienne. Autour de ces cinq races, on en trouve d’autres qui n’ont pas le même statut, mais qui commercent avec celles-ci. Ces races espèrent un jour avoir le même statut. Les Narns et les Centauri se sont faits la guerre et risquent à nouveau de le faire. Les terriens ont été en guerre contre les Minbari dix ans plus tôt. Et chose curieuse, au moment où tout était perdu pour la Terre, les Minbari se sont rendus. Et puis, il y a les étranges Vorlons qui interviennent rarement dans les affaires des autres peuples.

En 2258, la station Babylon 5 est ouverte depuis un an. Elle a été précédée par quatre autres stations détruites ou disparues. Jeffrey Sainclair qui dirige Babylon 5, était un pilote de chasse, un des rares héros et survivants de la bataille de la ligne contre les Minbari. Pour une raison qu’il ignore, il a été affecté à la station en tant que commandant de celle-ci. L’ambassadeur Delenn semble le surveiller de près. Pendant la première saison, c’est-à-dire en 2258, Sainclair va faire face à des problèmes qui mettent la station en danger. Dangers qui peuvent venir de l’extérieur comme de l’intérieur de la station. Cette saison pose le décor et présente le contexte politique, économique, philosophique et religieux de cet univers particulier. On découvre que les Centauris et les Narns sont prêts à se faire la guerre pour le contrôle de colonies aux limites de leur territoire spatial. On apprend que la Terre et Mars ne sont pas en très bon terme, parce que la planète rouge veut son indépendance. Il existe un complot dans le système solaire, qui vise à faire tuer le président Clarke. Il y a aussi les psis qui représentent un danger s’ils ne sont pas incorporés au Corps Psi. Corps qui est un état dans l’état et est dirigé par Bester (clin d’œil à l’auteur de science-fiction Alfred Bester). Les Minbari sont préoccupés par les réincarnations et voient un lien certain entre leur race et les Terriens, tandis que les Vorlons restent le grand mystère de la galaxie. Cette race très ancienne surveille les agissements des autres races, mais ne veut pas s’impliquer dans le moindre conflit. L’ambassadeur Kosh reste une énigme que seule la télépathe Lyta Alexander a pu approcher. Une première saison originale, mais qui ne surpasse en rien ce que les autres séries de science-fiction proposent.

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C’est la deuxième saison qui va révéler les vraies intrigues qui sous-tendent cette série. Il y a un ennemi ancestral extrêmement dangereux qui est prêt à provoquer des conflits entre races, puis de s’attaquer aux survivants et les détruire ou les asservir. Les Narns et les Centauris se font à nouveau la guerre, le président terrien est assassiné, une colonie terrienne est attaquée, et le corps psi est à la recherche de personnes douées de pouvoir pour les incorporés dans leur rang. Cette deuxième saison commence par un coup de théâtre où on voit Jeffrey Sainclair céder sa place au capitaine John Sheridan, autre héros de la guerre contre les Minbari. C’est l’occasion pour l’ambassadeur Delenn de subir une mutation qui la rapprochera des humains. La découverte des Ombres va donner à Babylon 5 (B5 pour les intimes) une vraie dimension. La série n’a plus rien de commun avec ce qui a déjà été produit dans le genre.

La troisième saison s’enfonce un peu plus dans la guerre que mène Babylon 5 et ses alliés contre les Ombres. La Terre est de moins en moins une démocratie et la station spatiale est devenue l’objet de toutes les convoitises par les instances politiques et militaires. C’est l’occasion de découvrir les rangers et leurs étoiles célestes, formés et commandés par l’ambassadeur Delenn. Commandement que celle-ci remettra à John Sheridan.

Si le combat contre les Ombres et l’intrigue sur l’assassinat du président Clarke sont le cœur de l’histoire, les plus beaux épisodes de la série sont ceux qui concernent Babylon 4 et Jeffrey Sainclair. Ce dernier réapparait dans la série et est projeté dans le passé où il jouera un rôle de premier plan chez les Minbari. On découvre que Valen, le plus grand personnage de l’histoire Minbari, est en fait Jeffrey Sainclair qui a subi la mutation inverse de celle de Delenn. Il y a trois épisodes répartis sur la saison un et trois qui racontent cette histoire. C’est vraiment excellent.

La saison quatre va enfin être l’heure de vérité. John Sheridan se rend sur Z’Ha’Dum la planète des Ombres, tandis que l’alliance formée par Babylon 5 repousse les Ombres grâce aux psis embarqués sur les vaisseaux, et aux grands anciens qui ont refait leur apparition pour aider l’alliance. C’est sans aucun doute la plus belle saison. Celle où toutes les histoires s’entremêlent, où toutes les rivalités sont exacerbées, celle de la fin des Ombres, mais pas du danger qu’elles représentent. Les Ombres y ont laissé leurs servants, les Drakhs

Initialement, ce conflit aurait dû avoir lieu dans la saison 5. Mais Michael Straczynski ne savait pas si la série allait être reconduite pour une cinquième et dernière saison. Pour rester cohérent, il a dû avancer certaines parties de l’histoire originale et a postposé les histoires secondaires. Lorsque le budget de la saison 5 a été accordé, il était déjà trop tard pour changer l’ordre des épisodes. Les intrigues annexes allaient trouver leur dénouement dans cette ultime saison.

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Babylon 5 se distingue aussi par ses effets spéciaux et ses scènes de combats spatiaux. Ce ne sont pas des maquettes qui se déplacent, mais bel et bien des animations 3D de vaisseaux spatiaux. L’univers est coloré et beaucoup plus réaliste que dans d’autres séries de science-fiction. Il faut savoir que ces scènes 3D étaient faites avec des Amiga ! Pour l’époque, c’était extraordinaire. Lorsque Michael Straczynski a voulu relancer la série au 21ème siècle sous forme d’épisodes indépendants, il a eu toutes les peines du monde à retrouver les objets 3D qui avaient servi à la série originale.

En dehors des 110 épisodes, il y a eu 6 téléfilms :

  • Premier contact Vorlon (The Gathering) (1993) le pilote de la série
  • Au commencement (In the Beginning) (1997) se passe 10 ans plus tôt lors de la guerre entre les Terriens et les Minbari
  • La cinquième dimension (Thirdspace) (1998) qui se situe après la guerre contre les Ombres
  • La rivière des âmes (The River of Souls) (1998) se situe après la cinquième saison
  • L’appel aux armes (A Call to Arms) (1999) se passe 5 cinq ans après la série et est le pilote de la série Croisade (Crusade)
  • La légende des Rangers (The Legends of the Rangers) (2002) film pilote d’une série qui n’a jamais vu le jour

On pourrait ajouter un septième téléfilm avec « The lost tales », qui est en fait deux épisodes qui se passent après la fin de la série.

L’ultime croisade (Crusade) est le spin off de Babylon 5. Une série qui se concentre sur la quête du vaccin qui sauvera l’humanité du poison envoyé par les Drakhs. Cette série n’a qu’une douzaine d’épisodes, et permet de découvrir les techno-mages, déjà aperçus dans Babylon 5.

Pendant un moment, on a pensé voir une suite à Babylon 5. Mais Michael Straczynski n’a pas tenu à ce que celle-ci renaisse sur le petit écran. Si Babylon 5 doit revivre, ce ne peut être que sur grand écran. Voilà pourquoi à l’heure actuelle on n’entend plus parler de la série. C’est dommage, et rien n’indique qu’un film verra le jour. En attendant, la série comprend 110 épisodes et 6 téléfilms qui sont toujours une référence dans le monde de la science-fiction.

Babylon 5 a non seulement apporté une dimension inconnue à une série télévisée de science-fiction, elle a aussi révélé des personnages très intéressants, qui ont été développé au fil des saisons. Le plus spectaculaire d’entre eux, c’est G’Kar l’ambassadeur Narn. Au début de la série, c’est un empêcheur de tourner en rond, mais au fil des épisodes on découvre quelqu’un d’une grande noblesse, d’une grande sensibilité, d’une grande fidélité, qui pourrait être le guide de son peuple, mais qui préfère rester ce qu’il est, c’est-à-dire un ambassadeur et un ami fidèle.

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Babylon 5, c’est aussi des effets spéciaux qui dans le contexte de l’époque (les années 90) faisaient mieux que la concurrence. Aujourd’hui, ces effets sont dépassés par ceux de séries comme Battlestar Galactica. Mais pour l’époque, il y a 20 ans, c’était excellent.

Babylon 5 a connu des déclinaisons sous la forme de livres et de comics. Une partie des livres a été désavouée par Michael Straczynski. Les histoires ne s’inscrivaient plus dans les scénarios qu’il écrivait pour la série en cours de tournage. Tant pis ! Les comics ont eu plus de chance.

Babylon 5 reste un classique de la science-fiction, une série qui est l’exemple de ce qu’on peut faire de mieux en matière d’histoire complexe et d’intrigues foisonnantes. Cette série mérite de trouver son pendant sur grand écran. Espérons que Michale Straczynski trouvera la volonté et les moyens pour un jour réaliser cela. En attendant, la série est disponible en DVD.

Prometheus

Ridley Scott revient à ses premiers amours, la science-fiction, avec une préquelle à Alien. On pensait le cycle terminé, ou du moins incapable de se renouveler. Eh bien, non ! Ridley Scott relance le cycle en situant ce nouveau film en 2093, bien avant Alien le huitième passager. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le réalisateur respecte l’univers qu’il a créé il y a trois décennies.

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Le canevas de base reste le même. Un vaisseau, une équipe d’exploration composée de civils, principalement de scientifiques, et d’un androïde. Les militaires sont remplacés ici par les dirigeants de la société Weyland qui finance le projet. Pour les uns, c’est la connaissance qui est privilégiée, pour les autres c’est l’exploitation de ces connaissances sans la moindre éthique ou considération pour la vie humaine. Dans le cas présent, l’équipe explore une planète sensée avoir été habitée par les ingénieurs, ceux qui ont conçu les humains. Depuis des millénaires, une constellation apparait sur des artéfacts terriens. Cette constellation a été trouvée, et une planète a été détectée dans un des systèmes stellaires de cette constellation.

Après un voyage de deux ans en hibernation, l’équipage du Prometheus, dirigé par les deux scientifiques, les professeurs Shaw et Holloway, met le pied sur un monde qui a abrité les ingénieurs. L’équipage découvre un dôme artificiel et un vaisseau et la tête d’un extraterrestre, et une urne contenant un liquide noire. Liquide qui sera utilisé par David l’androïde, qui le fera boire à un des membres. Une tempête a empêché le retour de deux membres de l’expédition. Ils sont coincés dans une grotte où ils rencontrent un serpent particulier.

À partir de ce moment, le film prend une autre direction. L’exploration passe au second plan tandis que des événements étranges mettent en péril une partie de l’équipage, au point qu’ils se battent entre eux pour survivre. On découvre que l’androïde travaille pour le patron de la Weyland, qui est terré dans des appartements secrets du vaisseau. L’objectif des uns est alors d’entrer en contact avec les ingénieurs et pouvoir prolonger la vie, tandis que les autres cherchent à sauver leur vie et s’éloigner des aliens.

On retrouve dans ce film des séquences qui sont similaires à celles du premier Alien. C’est comme si Ridley Scott nous rejouait partiellement le huitième passager. Mais ce film nous aide à comprendre comment sont apparus les aliens. Il nous reste à découvrir qui sont vraiment ces ingénieurs. Le professeur Elizabeth Shaw aidé par les restes de David va emprunter le vaisseau extraterrestre pour retrouver les ingénieurs.

Ridley Scott a reconstruit un univers similaire à celui du premier film. Le même environnement technologique, les mêmes objectifs, les mêmes contraintes, et le même environnement visuel. Ce qui est une aubaine pour le spectateur qui a vu le premier film. La seule différence notable, c’est la technologie beaucoup plus pointue. Mais foncièrement, il n’y a pas de rupture par rapport à Alien. Cette qualité est aussi le défaut du film, dans le sens où l’on retombe dans les mêmes erreurs que dans le premier film. Des humains qui font joujou avec des œufs inconnus ou avec une sorte de serpent, c’est difficile à admettre particulièrement de la part de scientifiques qui doivent prendre un maximum de précautions dans leur exploration.

L’univers visuel, c’est aussi cet étrange vaisseau aux formes sensuelles, qui abritent en son sein deux races extraterrestres, celle des ingénieurs et celle des aliens. Cela reste mystérieux et terrifiant.

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La distribution du film est excellente. Voir Charlize Theron diriger d’une main de fer et sans état d’âme cette équipe d’exploration, montre encore une fois qu’elle est une actrice caméléon qui mérite son oscar de la meilleure actrice, qui est capable de jouer dans n’importe quel type de film. Mais la bonne surprise de ce film, c’est Noomi Rapace en scientifique et personnage principal. L’actrice qui nous avait surpris dans son rôle de Lisbet Salander dans le thriller suédois Millenium (qui tient en trois films), déguisé en punkette tatouée, à la forte personnalité, retrouve ici un rôle plus conventionnel, mais pas moins intéressant. Elle va même nous surprendre dans sa scène avec l’alien sur la table d’opération. Michael Fassbender dans le rôle de David l’androïde n’est pas mal non. Il arrive à faire peur. On l’avait précédemment vu dans X-Men : Le commencement.

Un film dans la lignée des précédents, qui annonce le début d’une nouvelle trilogie, avec une énigme encore plus intéressante sur les origines de l’humanité. D’où venons-nous ? Qui sont nos créateurs ? Et pourquoi veulent-ils notre perte ? Même si quelques détails sont critiquables, ce film est excellent. Je dirai qu’il est un des meilleurs avec les deux premiers films du cycle. Il ne reste donc plus qu’à attendre la suite de la trilogie que Ridley Scott a promise. Espérons qu’il ne faudra pas attendre trois décennies pour la voir !

Prometheus, réalisé par Ridley Scott, Avec Charlize Theron, Noomi Rapace, Michael Fassbender, 2012, 123 minutes.

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Total recall

Réalisé par Len Wiseman, ce remake de Total recall propose une version plus moderne de la nouvelle de Philip K. Dick. Il n’y a pas beaucoup de points communs entre le Douglas Quaid interprété par Arnold Schwarzenegger et Colin Farrell. Les deux acteurs jouent dans des registres différents, et il est difficile de les départager.

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Cette nouvelle version reprend la même histoire. La seule exception, c’est que tout se passe sur Terre… ou sous terre devrais-je dire. Les voyages spatiaux ont laissé la place aux voyages à travers le centre de la Terre. Ce sont les bâtiments eux-mêmes qui se transforment en moyen de transport et recomposent un paysage urbain inattendu. Le concept est original, mais complètement irréaliste. L’homme ne traversera jamais le noyau de la planète, sauf dans les livres et les films de science-fiction. Ceci dit, cette fin de 21ème siècle est très réaliste. Les humains possèdent plusieurs moyens de transport. Des voitures comme on les connait aujourd’hui, d’autres véhicules qui flottent sur des autoroutes magnétiques au-dessus des buildings, et enfin des ascenseurs qui se déplacent dans les trois directions. Comme spectateur, on met un petit temps à faire la différence entre un ascenseur classique, et ceux du film qui montent, descendent, vont à l’avant, à l’arrière, à gauche ou à droite.

Et l’histoire dans tout ça ? Pas de planète Mars, pas de turbinium comme c’était le cas dans le premier film. Heureusement, on n’en a pas besoin ! On retrouve la Terre dans un siècle, sorte de vaste métropole planétaire, multicouches qui abrite une humanité qui connait les mêmes problèmes qu’aujourd’hui. Des colonies demandent leur indépendance, et un gouvernement dirigé par un dictateur fait passer les autonomistes pour des terroristes. Et au milieu de tout cela, Douglas Quaid, qui au fond de sa mémoire possède des informations vitales pour la survie des colonies. Derrière ce secret se cache un plan machiavélique dans lequel Quaid n’est qu’un appât. Mais les événements ne se déroulent pas comme c’était prévu. Quaid veut vivre une grande aventure à travers le voyage virtuel proposé par la société Rekall. Et lorsqu’il se lance dans ce projet, on découvre qu’il a déjà été conditionné précédemment. Sa vie sans histoire devient soudain très dangereuse. La femme qu’il croit être son épouse veut le tuer, il est pourchassé par la police pour les meurtres qu’il a commis en voulant se défendre chez Rekall.

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Le film devient une vraie course poursuite dans laquelle le héros va de Charybde en Scylla. Jusqu’à tomber dans de nouveaux pièges tendus par le président en personne, et exécutés par celle qui était sa compagne. Heureusement, Quaid retrouve celle qu’il a réellement aimée et avec laquelle il a déjà partagé le danger.

Pour ceux qui ont vu le premier film, il n’y aura pas de surprise. Simplement une suite de scène d’actions, d’explosions et d’effets spéciaux. Le personnage, interprété par Colin Farrell, a moins d’impact qu’Arnold Schwarzenegger. Par contre Kate Beckinsale renvoie Sharon Stone à ses études en matière de belle créature très dangereuse. Le personnage joué par Jessica Biel est mieux que celui interprété par Rachel Ticotin dans la version de 1990.

Cette Terre du futur est parfaitement mise en évidence. Par certains côtés, on a l’impression de retrouver le même univers que Blade Runner (également tiré d’un livre de Philip K. Dick) ou de Minority Report (toujours tiré d’un texte de Dick). Ce film ajoute une certaine cohérence aux films déjà tirés de l’œuvre de Dick.

On retrouve une constante dans les adaptations de Philip K. Dick. Le héros perd tous ses repères et ne sait plus s’il est dans la réalité ou s’il vit un rêve éveillé. Sa mémoire a été altérée, effacée, remodelée de telle manière qu’il a une autre personnalité que celle d’origine. Dans le cas présent, Douglas Quaid (Hauser) ignore qu’il est un des meilleurs agents secrets infiltrés, et il se retrouve dans la peau d’un technicien en robotique. Cette perte de mémoire va lui être profitable dans ses décisions.

La version DVD fait 117 minutes, et contient trois petits bonus (science-fiction VS science réelle, La conception de la chute, Bêtisier). Un film qui s’inscrit dans les films d’action actuels, avec trop d’effets spéciaux et pas assez d’histoire. Ceci dit, cela reste un bon moment de cinéma.

Total recall, de Len Wiseman, avec Colin Farrell, Kate Beckinsale, Jessica Biel, 2012, 119 minutes, 2012

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Game of thrones – Bryan Cogman

Pour tous les amateurs du Trône de fer (dont je suis), les éditions Huginn et Muninn viennent de publier un excellent livre disponible dans la langue de Molière ou de Shakespeare. Bryan Cogman qui a participé à l’aventure depuis ses débuts a décidé de nous présenter la série produite par HBO. On a droit à une description de chaque famille, de chaque personnage, de chaque fief.

Ce livre est le guide officiel de la série télévisée de HBO. Il complète parfaitement les livres de George R.R. Martin et les coffrets DVD existants. La matière qui y est proposée correspond aux deux premières saisons de la série télé. Agrémenté de beaucoup de photos, on y découvre tous les personnages, un par un. Et pour ce faire, on a droit à une interview de chaque acteur qui explique son propre personnage au sein de la série. Les producteurs et réalisateurs ainsi que certains membres de l’équipe de tournage détaillent clairement les choix qui ont été faits pour tourner une telle série. Celle-ci n’aurait pas pu voir le jour sur grand écran, entre autres à cause du nombre de personnages, d’intrigues, de lieux, de violence et sexe qui la compose. Comme le dit George R.R. Martin, coupé dans l’histoire aurait donné lieu à une version expurgée, un thé faible en gout à la place de l’hydromel. Il fallait une chaine de télévision capable de produire une telle série. La plus à même de le faire était HBO, à qui on doit déjà Les sopranos, Deadwood et Rome.

On a droit à une préface de George R.R. Martin qui explique comment le projet d’une série est venu à l’esprit des deux producteurs (David Benioff et D.B. Weiss). Une préface des deux producteurs complète celle de George R.R. Martin On comprend mieux pourquoi des films n’auraient pas pu se faire sans couper largement dans l’histoire. Ce projet fou, car adapté le trône de fer est extrêmement compliqué, nécessite des gros moyens et une adaptation télévisuelle qui ne doit pas dénaturer les livres. Et sur ce plan-là, les deux producteurs ont réussi leur pari en donnant les moyens d’adapter le trône de fer au petit écran. Il faut ajouter à cela que George R.R. Martin a aussi participé à l’élaboration de scénarios. Comme il a longuement travaillé à Hollywood, il connait parfaitement le métier.

Si vous avez toujours voulu savoir qui sont les marcheurs blancs, qu’est-ce que la garde de nuit et pourquoi il y a le mur, et bien ce livre vous l’explique en détail. À quoi ressemble Winterfell ? Qui sont les Stark ou les Lannister ? Une présentation généalogique vient s’ajouter à la présentation de chaque cité et de chaque personnage. Le livre présente les aspects techniques d’une telle mise en œuvre. Les décors, les costumes, les armes, les lieux, l’histoire sont passés au crible. La personnalité de chaque personnage, mais aussi des acteurs est présentée de manière très structurée.

En dehors du fait qu’il s’agit d’un beau livre, celui-ci permet aussi de s’y retrouver dans le foisonnement de lieux et de personnages de la série. J’espère que lorsque la série sera entièrement bouclée, une seconde version de ce livre verra le jour avec les saisons manquantes. La version actuelle est excellente et focalisée sur la série télé. Quelques pages sur les livres de George R.R. Martin auraient été les bienvenues, avec des explications sur les choix scénaristiques faits par rapport aux livres. Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est déjà excellent.

Un beau livre indispensable aux fans du trône de fer ou à ceux qui veulent découvrir le cycle sans aborder les livres écrits par George R.R. Martin. Le manquer serait impardonnable, car il risque de devenir un collector. Il coute  34,95 euros, mais il les vaut. Si vous voulez vous faire un petit cadeau pour cette fin d’année, ce guide officiel du trône de fer est idéal. C’est la référence actuelle en fantasy et elle est loin d’être terminée.

Dans les coulisses de Game of thrones, Bryan Cogman, 192 pages, 2012, éditions Huginn et Muninn.

Cowboys et envahisseurs

Cowboys et envahisseurs, voilà un titre qui fait réfléchir. Est-ce que science-fiction et western font bon ménage ? Après avoir vu le film en DVD, ma réponse est : oui !

Je ne suis pas un fan de western, mais la présence de Daniel Craig et Harrison Ford au générique m’a incité à voir ce film (en réalité, c’est la promo du DVD dans une grande surface qui m’y a poussé). Et j’ai bien fait de m’y intéresser !

Daniel Craig en amnésique est très crédible. Il est focalisé sur l’action plutôt que sur la parole. Harrison Ford en patron teigneux et revêche l’est tout autant. C’est lui qui parle le plus, mais son apparition ne se fait qu’après 20 minutes.

Dès les premières secondes du film, on a compris qu’on était dans un film de science-fiction. Cela tient au fait que David Craig (alias Jake) a un bracelet au poignet qu’il ne sait pas enlever. Le fait qu’il a perdu la mémoire rend l’histoire plus intéressante pour le spectateur, car comme le héros, il va se demander d’où il peut bien venir, et qu’est-ce qui lui est arrivé pour ne plus s’en souvenir.

Bien sûr, un étranger attire la convoitise. D’abord celle de cavaliers qui le croient faible et désarmé, puis celle d’une jeune femme qui veut retrouver sa famille (Olivia Wilde). Son passé resurgit bien malgré lui, grâce au shérif qui lui apprend qu’il est recherché pour vol, pour meurtre, et comme incendiaire. Cela fait beaucoup pour une seule et même personne. Lorsqu’il va donner une raclée au fils du colonel Woodrow Dolarhyde (joué par Harrison Ford), il va attirer sur lui les foudres de ce dernier.

Et c’est là que le film devient vraiment de la science-fiction. Des vaisseaux extraterrestres survolent la petite ville où se passe l’histoire, tirent sur la population et kidnappent plusieurs personnes, dont le fil du colonel. Jake découvre que le bracelet est une arme capable de détruire les vaisseaux.

Les deux hommes vont donc s’allier avec plusieurs habitants pour retrouver les personnes kidnappées. Où sont-ils cachés ? Une belle brune (Olivia Wilde), qui cache bien son jeu, entre dans la danse pour les aider. La rencontre avec les apaches va faire retrouver la mémoire à Jake. Il va comprendre qu’il n’est pas l’auteur de tous les maux dont on l’accuse.

Intéressant à plus d’un titre, le film a un côté predator (les gros bras en moins), mais aussi Avatar (où les carabines et les arcs sont capables de vaincre des laser). Curieusement, j’ai trouvé une certaine similitude avec « Super 8 » de J.J. Abraham qui est aussi produit par Steven Spielberg, et qui curieusement date aussi de 2011. Le même défaut au niveau des vues nocturnes. Bizarre… À croire que les deux films ont été pensés en même temps.

Ce film est un à l’origine un comics publié en 2006. Son adaptation par Jon Favreau est plus qu’honorable. Il a eu l’originalité de se lancer dans un mélange de genres qui n’a jamais été fait auparavant (si on fait exception de Back to the future ou un épisode de Lois & Clark).

Le making-of est intéressant. Deux courts documentaires nous révèlent davantage sur le tournage du film. Et là où on s’attendait à avoir des effets spéciaux numériques, on trouve de bons vieux effets classiques faits avec des cascadeurs et des acteurs qui n’ont pas peur de payer de leur personne. Bien sûr, il y a des effets numériques, mais pas toujours là où on le pense. C’est là qu’on voit la patte du producteur du film, qui n’est autre que Steven Spielberg.

Cowboys et envahisseurs est un agréable moment de cinéma. Il dure un peu moins de deux heures, et n’a pas vraiment de temps mort. L’histoire classique est bien interprétée, et la réalisation est à la hauteur. Le seul défaut majeur de ce film, ce sont les prises de vue dans la pénombre. Il est presque impossible de distinguer les acteurs et les lieux. Dommage, c’est le point faible du film.

Cowboys et envahisseurs, réalisé par Jon Favreau, avec Daniel Craig, Harrison Ford, Olivia Wilde 118 minutes, date de sortie DVD : 2012

John Carter (le film)

Je me souviens avoir lu le cycle de Mars dans sa version Lefrancq. C’est-à-dire en deux tomes qui reprennent l’intégrale du cycle. L’image que j’avais des deux personnages principaux, John Carter et Dejah Thoris, n’était pas exactement celle du film d’Andrew Stanton. John Carter m’avait l’air un peu plus intelligent, et Dejah Thoris un peu moins guerrière. Le scénario du film n’a pas grand-chose à voir avec les livres écrits par Edgar Rice Burroughs. On oublie l’usine atmosphérique au profit d’un mariage obligatoire pour Dejah Thoris. Soit, c’est une autre histoire. Seuls l’aller et retour de John Carter et la rencontre avec Dejah Thoris et les Tharks correspondent au livre.

Le film qui fait 2h06 se révèle être un agréable moment de cinéma. Aventure et batailles au programme, avec en fond un soupçon d’amour bien caché par le fracas des armes (mais pas une romance). John Carter se retrouve projeté sur Mars dans un lointain passé, sur un monde hostile qui oscille entre fantasy et science-fiction. Dirais-je de la science-fantasy ? Eh bien, oui ! Mais sur cette planète Mars plus petite que la Terre, que les autochtones appellent Barsoom (qui est bien plus joli à prononcer), John Carter, voit sa force décuplée. Il peut faire des bonds qui le rendent presque insaisissable. Avant de pouvoir maitriser cet avantage lié à la gravitation d’une planète plus petite, John Carter se retrouve prisonnier des Tharks. Lors d’une bataille aérienne entre Helium et Zadanga, la princesse Dejah Thoris est sauvée par Carter et capturée par les Tharks. Elle fera comprendre à Carter qu’il est sur Barsoom (Mars) et que lui vient de Jasoom (la Terre). Le fait que ce n’est pas à la même époque, mais dans un lointain passé de Mars, est complètement oublié dans le film.

John Carter n’a qu’un but, revenir sur Terre. Il va donc s’échapper avec Dejah Thoris, mais aussi avec Sola qui n’est autre que la fille de Tars Tarkas le jeddak des Tharks. Sur le chemin qui mène à Helium, ils sont attaqués et sauvés par une barge venue d’Helium. C’est à ce moment-là que Dejah Thoris apprend par son père Tardos Mors le jeddak d’Helium qu’elle a été promise en mariage à Sab Than le jeddak de Zodanga, qui est l’ennemi d’Helium. C’est le moyen qu’il a trouvé pour instaurer la paix. Contrainte et forcée, Dejah Thoris va se préparer pour ce mariage tandis que Carter va s’enfuir pour trouver de l’aide auprès des Tharks.

Histoire classique, qui mêle aventure et embuches en tout genre, servie dans un décor grandiose, où le temps court contre les deux personnages principaux qui ont enfin compris qu’ils tenaient l’un à l’autre.

Un bon moment de cinéma où on ne s’ennuie jamais. Il n’y a pas de temps mort dans ce film. L’action est l’élément principal, au point même d’éclipser les rapports entre personnages. C’est le point fort pour les spectateurs qui ne s’attendaient qu’à de l’action, tandis que c’est le point faible pour ceux qui espéraient un peu plus de développement des personnages.

Les effets spéciaux sont à la hauteur de Star Wars ou le seigneur des anneaux. Rien à dire de ce côté-là, si ce n’est qu’on nous propose des décors et paysages de plus en plus grandioses. Par certains côtés, je trouve que Star Wars a même lorgné du côté du cycle d’Edgar Rice Burroughs. La princesse Leia dans Star Wars a curieusement beaucoup de points communs avec Dejah Thoris. Cette dernière est plus jolie et ne porte pas de macarons sur la tête. Dans la foulée, je me demande si le « Ilium » de Dan Simmons n’est pas inspiré par la cité d’Hélium qu’il y a dans le cycle de Mars. C’est certain qu’avec son antériorité (1912) aux autres œuvres citées, le cycle de Burroughs a donné pas mal d’idées aux autres.

Pour revenir aux effets spéciaux, en dehors du désert, les lieux sont magnifiques. Les barges à ailes sont originales et font penser à des galions aériens (devrais-je aussi dire à la barge de Jabba dans Star Wars). Les costumes tiennent de la fantasy et de l’Empire romain. Le seul qui n’en bénéficie pas, c’est tout simplement John Carter. Il faut dire qu’il est tellement souvent jeté au sol, que ce serait du gaspillage.

Le personnage de John Carter m’a paru léger. Difficile de croire que ce gars-là a été capitaine sur Terre. C’est une bonne chose d’avoir choisi quelqu’un d’inconnu (Taylor Kitsch) du grand public, mais va-t-on se rappeler de l’acteur après le film ? Pour Dejah Thoris la princesse d’Helium (Lynn Collins), le problème ne se pose pas. L’actrice laisse une très belle empreinte visuelle dans les souvenirs du spectateur. Difficile aussi de croire qu’à la fin du film, John Carter demande la main de Dejah Thoris. Cela tient plutôt des stéréotypes de l’époque à laquelle Burroughs a écrit l’histoire. Aujourd’hui, on veut d’abord en savoir plus sur l’autre avant de s’engager.

À noter qu’on retrouve Willem Dafoe méconnaissable dans le rôle de Tars Tarkas (qu’on avait précédemment vu dans le premier Spiderman). J’ai aussi remarqué la présence de Ciaran Hinds (Tardos Mors, le père de Dejah Thoris) et James Purefoys (Kantos Kan). Les deux acteurs jouaient César et Marc-Antoine dans l’excellente série Rome. Et plus discret, il y avait Polly Walker (Sarkoja), qui jouait Atia la nièce de César dans la série Rome.

Je ne sais pas si les producteurs du film se lanceront dans la suite du cycle d’Edgar Rice Burroughs. En tout cas, il y a de la matière laissée par l’auteur. Le film se suffit à lui-même et, comme dans le roman (La princesse de Mars), laisse une porte ouverte à une suite. Encore une fois, on constate qu’une œuvre écrite il y a au moins un demi-siècle est adaptée sur grand écran. Ce qui était réservé à des lecteurs à cette époque convient parfaitement à des spectateurs aujourd’hui. La fantasy est particulièrement à l’honneur sur grand écran.

Voici le site Web officiel du film : John Carter

Donc, un bon film, qui 6 mois après sa sortie cinéma, est proposé en DVD. On a droit à un petit bonus qui retrace le siècle qui s’est écoulé entre l’œuvre écrite et l’œuvre cinématographique. Peut-être aurait-on voulu davantage sur ce DVD ?

John Carter, réalisé par Andrew Stanton, produit par Disney, sorti en 2012, avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Samantha Morton et Willem Dafoe, 126 minutes

Stargate Universe

Le film pilote de la troisième série Stargate est enfin disponible en DVD. D’ici quelques semaines la première saison sera proposée aux amateurs de science-fiction. Stargate Universe se situe après Stargate SG-1. La série est principalement axée sur l’utilisation du neuvième chevron de la porte des étoiles. Le huitième chevron nous avait permis de découvrir Atlantis situé dans la galaxie de Pégase. Tandis que le neuvième nous fait découvrir le vaisseau Destiny qui navigue à plusieurs milliards d’années-lumière de la Terre depuis des millions d’années.

Avant d’aller plus loin, je voudrais signaler que le quatrième de couverture du DVD (la couverture) dit des bêtises. La base secrète n’est pas située à des millions d’années-lumière de la Terre, mais seulement à vingt et une années-lumière. Le soi-disant puissant ennemi est en réalité l’alliance luxienne, une bande de trafiquants, qui dans le passé a déjà donné du fil à retordre à SG-1.

A noter également la présence du général Jack O’Neill, du colonel Samantha Carter et du docteur Daniel Jackson dans ce pilote.

Ce film pilote de 2h20 reprend les trois premiers épisodes de la série. C’est l’occasion de découvrir une nouvelle équipe qui sera précipitée et piégée à bord du vaisseau Destiny. On ne sait pas vraiment qui sont les gentils et qui sont les méchants, chacun essayant de s’imposer dans cette situation critique.

Chose intéressante. Le Destiny est un vaisseau des anciens qui navigue depuis des millions d’années, bien avant que ceux-ci ne découvrent l’ascension. Le Destiny est le second vaisseau automatisé envoyé en exploration. Le premier place des portes des étoiles sur des mondes qui peuvent accueillir la vie, tandis que le second (le Destiny) suit les traces du premier et explore l’univers.

On dirait que les producteurs de la série ont voulu ajouter le côté dramatique qu’on trouvait dans une série comme Battlestar Galactica. Un côté plus sombre, plus oppressant, qui n’existait pas dans SG-1 ou Atlantis. Ici c’est bel et bien la survie de l’équipe qui est au centre des préoccupations, et surtout son retour sur Terre. On ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle avec Star Trek Voyager : un vaisseau perdu à des milliers d’années-lumières de notre système solaire doit tout faire pour revenir. Sauf qu’ici ce ne sont plus des milliers mais des milliards d’années-lumière et que ses passagers doivent explorer le vaisseau.

Cette série n’a pas l’engouement des deux premières, mais il faut lui laisser le temps de faire ses preuves. La deuxième saison qui est en cours de tournage fera le lien avec Atlantis. Espérons que les auteurs et producteurs de cette série parviennent à renouveler le genre et à insuffler autant d’intérêt que Stargate SG-1.

A voir si vous aimez les séries Stargate. Ce pilote permettra de se faire une idée sur la série complète. A découvrir pour les autres.

Stargate Universe (avec Robert Carlyle, David Blue, Justin Louis), sortie DVD le 1er septembre 2010

V (série de science-fiction sortie en 2009)

La série V fait son apparition sur nos petits écrans. La première saison vient de s’achever sur la chaîne américaine ABC. Cette première saison de douze épisodes est à la hauteur des attentes des amateurs de science-fiction. Si elle reprend bien l’idée de base de la première version sortie dans les années quatre-vingt, elle nous dévoile des nouveaux personnages et une intrigue autrement plus complexe. Il y a autant de différences entre l’ancien V et le nouveau, qu’entre l’ancien Galactica et le nouveau. Les personnages sont plus développés. On n’a plus affaire à des cowboys un peu naïfs qui entrent et sortent des vaisseaux-mères comme si ils allaient à l’église. Ils sont plus méthodiques, plus réfléchis et restent confrontés à leurs doutes.

La nouvelle série nous présente l’agent du FBI Erica Evans (Elizabeth Mitchell). Mère célibataire qui doit à la fois traquer les terroristes, s’infiltrer et s’occuper de son fils Tyler âgé de 17 ans. Elle est encadrée par le prêtre Jack Landry (Joël Gretsch), qui commence à douter de ses propres convictions, et par Ryan Nichols (Morris Chesnut), un homme d’affaires qui est en fait un visiteur infiltré sur Terre depuis une dizaine d’années. Il faut ajouté Kyle Hobbes (Charles Mesures) qui joue le pur et dur terroriste/rebelle. Du côté des visiteurs on trouve le personnage d’Anna (Morena Baccarin), la reine des visiteurs, et sa fille Lisa (Laura Vandervoort). Entre les deux groupes de personnes, on trouve le reporter télé Chad Decker (Scott Wolf) qui est presque le porte-parole des visiteurs alors qu’il devrait être plus objectif pour un journaliste.

Les personnages sont bien campés et les différentes intrigues se chevauchent parfaitement. Les acteurs nous sont familiers. Certains viennent de Stargate SG1, Stargate Atlantis, Galactica, Lost, les 4400, Smalville. Morena Baccarin qui jouait la reine des Oris dans Stargate se retrouve ici à la tête des visiteurs. Dans la première série elle était belle et dangereuse. Ici elle fait froid dans le dos, tellement elle est sournoise, puissante et dangereuse. La Diana de la série des années quatre-vingt est une jolie poupée par rapport à Anna la reine des visiteurs. Dans cette série il y a aussi Laura Vandervoort qui jouait Supergirl/Kara dans Smallville. Des visages familiers pour les amateurs de science-fiction sur le petit écran.

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On assiste à l’arrivée de vingt-neuf vaisseaux qui se placent au dessus de grandes villes de la Terre. Les visiteurs viennent en paix et pour apaiser les craintes, aident à soigner les humains. Mais si le public ne connait pas leurs motivations réelles, les personnages principaux de la série seront rapidement confrontés à ceux-ci. La cinquième colonne est l’organisation qui s’oppose aux visiteurs. Elle est constituée d’humains, mais aussi de visiteurs qui se trouvent sur terre ou dans des vaisseaux-mères. On découvre rapidement que des éclaireurs avaient été envoyés dix ans plus tôt et qu’ils s’étaient implantés sur Terre. Certains ont pris goût au mode de vie des humains et se sont rebellés contre leur propre race. Ils sont plus sensibles et éprouvent des émotions proches de celles des humains.

Oui les visiteurs sont des lézards. On ne les voit pas vraiment sous cet aspect là, mais des blessures ou des mouvements des yeux nous prouvent qu’ils ne sont pas humains. Dans cette première saison ils ne font que nouer des contacts avec les humains, les soigner, et proposent de permettre à certains d’entre-eux sélectionnés de venir vivre à bord de leurs vaisseaux-mères. Ils disposent d’une technologie bien supérieure à celle des humains et peuvent reconditionner les personnes ou tout simplement les ranimer après être mort. En dehors d’une assistance médical, ils proposent l’énergie bleue, une source d’énergie presque inépuisable, qui alimente leurs propres vaisseaux. En fait les visiteurs veulent rendre les humains dépendant de leur bonne volonté. Mais la cinquième colonne va s’atteler à faire échouer les plans des visiteurs.

Cette série est vraiment excellente. Les effets spéciaux sont d’un bon niveau pour une série de science-fiction. A chaque épisode, nous apprenons un peu plus sur les intentions des visiteurs. On devine dans le dernier épisode, qui termine sur un cliffhanger, que l’invasion est imminente. Mais les producteurs maintiennent le suspense et ne nous en disent pas plus. Il faudra attendre la deuxième saison.

Je conseille aux nouveaux spectateurs de ne pas se faire une idée à partir du pilote de la série. Après trois ou quatre épisodes, V dévoile tout son intérêt. Cette première saison n’a que douze épisodes. C’est peu, mais il ne nous en faut pas plus pour accrocher.

V (2009), 12 épisodes de 42 minutes, créé par Scott Peter et Jace Hall, basée sur la série initiale de Kenneth Johnson, produit par ABC.