Ecriture et édition

Parfois, on me demande de conseiller un livre sur l’écriture. Je donne quelques références qui correspondent à des livres que j’ai achetés. En général, cela se limite à quatre ou cinq livres maximum, ce qui suffit amplement. Écrire, c’est un peu comme cuisiner. Il n’y a pas une recette pour faire un plat, mais plusieurs. Même une simple omelette peut se présenter sous les formes suivantes : œufs brouillés, œuf sur le plat, omelette classique, etc. On trouvera au moins une trentaine de façons d’en faire une ! Alors, imaginez un livre ! Il y a presque autant de méthodes et de styles que d’écrivains. Certains nous amusent, d’autres nous captivent par leur histoire, leur rythme, leur façon d’aborder un sujet. D’autres nous rebutent, ou restent hermétique à nos yeux. Est-ce parce que c’est mal écrit ? Ou bien est-ce qu’on ne rentre pas dans la logique de l’auteur ? Il y a un peu de tout cela. Parfois même, nous ne sommes pas mûres pour lire un livre. Mais des années plus tard, lorsqu’on donne une seconde chance à celui-ci, il devient tout d’un coup évident à nos yeux. Et l’on comprend alors qu’on n’avait pas l’état d’esprit adéquat la première fois qu’on tentait de lire ce livre. Je parle en connaissance de cause, car cela m’est arrivé à plusieurs reprises. Dans ce cas-là, j’abandonne la lecture, et j’y reviens plusieurs mois ou années plus tard. Et parfois, le miracle se réalise. Et la lecture se fait comme une lettre à la poste !

Mais revenons sur l’écriture. Non, je ne donnerai pas un cours d’écriture. Ce n’est pas mon rôle, et d’autres l’ont fait pour moi. Mais j’ai décidé de recenser un certain nombre de livres sur l’écriture qui pourront aider toute personne qui a envie d’écrire. La seule chose que je certifie dans ce qui suit, c’est que les livres présentés ci-dessous se trouvent bel et bien dans ma bibliothèque. Certains d’entre eux sont très généralistes, d’autres vont dans les détails.

En réalité, il est parfaitement possible d’écrire sans devoir faire appel à un de ses livres. À partir du moment où on est motivé à coucher sur papier (ou sous forme électronique sur son PC) une histoire qui nous trotte en tête, rien ne nous empêche de l’écrire. À partir du moment où l’histoire a un début, un milieu et une fin, et que les personnages principaux sont connus, rien ne nous empêche de l’écrire. Les lieux, les décors, l’ambiance viendront s’ajouter pendant l’écriture du premier jet, ou seront tout simplement ajoutés par la suite.

Personnellement, je pousse toujours quelqu’un à écrire lorsqu’il a une histoire en tête. D’abord parce qu’il en retirera une satisfaction personnelle lorsqu’il aura achevé l’écriture d’une nouvelle, d’un roman, d’un scénario, d’un synopsis, d’un poème, etc. Ensuite parce qu’écrire une histoire, c’est imaginer, créer, et surtout concrétiser ses idées, ses rêves, ses désirs. La première forme d’écriture, c’est tout simplement le journal personnel qu’on tient à jour au fond de sa table de nuit, dans lequel on décrit les événements de la journée, ses états d’âme ou tout simplement ses désirs et pensées les plus secrètes. Écrire, c’est un moyen de se défouler, d’extérioriser tout ce qui nous passe par la tête. C’est aussi une forme d’art bien spécifique, que des millions de personnes pratiquent couramment. Il suffit d’aller dans une grande librairie pour se rendre compte du nombre de livres qui sont édités. Des milliers de titres sortent chaque année rien que dans notre propre langue. Si l’on ajoute à cela les traductions venant d’autres pays, le nombre est décuplé. Certains de ces livres vont nous enseigner une matière, un domaine spécifique, une partie de notre histoire, ou tout simplement nous révéler toute la complexité de la vie sur notre planète. D’autres vont nous divertir, ou seront des livres de vulgarisation scientifiques, etc. Mais le plus beau des livres reste le roman sous toutes ses formes. En commençant par la littérature, en passant par le policier, la science-fiction, la fantasy, le fantastique, le romantique, le militaire, l’aventure, l’historique, le conte, la poésie, etc. Parfois, ces genres se mélangent et donnent lieu à des livres qu’il est difficile de cataloguer. Dans tous les cas, ces livres trouveront leurs lecteurs spécifiques. Certains de ces livres deviennent des références, des livres cultes. Ils nous ont profondément marqué au point que si un jour on aurait besoin de combustible, on ne s’en séparerait pas ! C’est par exemple le cas pour Dune mon livre de chevet.

Pour écrire, il ne faut pas être agrégé de lettres, ni avoir une licence en philologie romane (mais ça peut aider). Il faut simplement avoir envie de raconter une histoire. Une histoire qui intéressera un lectorat spécifique. Pour devenir un bon auteur, il ne faut pas nécessairement gagner le Goncourt, le Renaudot, le Rossel ou avoir le Nobel de littérature. Ces prix aideront l’auteur à être mieux connu et vont donner un coup de pouce à sa carrière littéraire et financière, mais ce n’est pas nécessairement ce que chacun cherche à faire. Écrire c’est avant tout se faire plaisir, puis faire partager ce plaisir avec les autres. Le partage commence par son entourage proche, qui sert souvent de cobaye et parfois de réviseur, puis continue auprès d’un éditeur qui imprimera et fera diffuser le livre. L’éditeur, c’est parfois l’auteur lui-même qui veut se lancer dans l’aventure de l’édition. Et si tout marche bien, ce qu’on a écrit trouvera son public et donnera peut-être envie de continuer, de persévérer dans cette voie dans laquelle on s’est aventurée. Une chose est certaine : si l’on n’essaye pas un jour d’écrire et de proposer ses textes, on ne saura jamais si l’on est un bon auteur (ou un auteur qui peut se vendre). Donc, se lancer dans cette aventure nous coute d’abord du temps et de l’imagination. Cela peut prendre quelques semaines ou quelques années, en fonction de la taille du livre et de la complexité de l’histoire. Certains auteurs arriveront même à écrire en quelques jours un court roman ou une longue nouvelle. D’autres mettront des années à développer leurs idées, leurs mondes, leurs visions des choses. Peu importe le temps qu’on passe à coucher nos idées sur papier. Dans l’écriture, tout est subjectif, tout est déterminé par l’importance qu’on accorde à l’histoire et au temps qu’on lui consacre. Dans tous les cas, on a un sujet à développer et à proposer, ce qui est d’abord un vrai challenge avec soi-même.

Est-ce difficile d’écrire ? À votre avis ? Aimez-vous écrire ? Avez-vous la patience nécessaire et la volonté pour écrire un roman ou une nouvelle ? Essayez, et vous verrez ! Il n’y a aucun danger. Si possible, trouvez un proche qui vous bottera le postérieur pour vous faire avancer dans l’écriture. Ça aide, je le confirme ! Ne vous découragez pas parce que l’histoire que vous avez envie d’écrire existe déjà. Bon nombre d’histoires sont similaires à d’autres qu’on a déjà lus ou vus dans le passé. Les dernières sont simplement racontées d’une autre manière, avec un angle de vue qui correspond probablement plus à l’époque à laquelle elles ont été écrites. Comme je l’ai dit plus haut, il n’y a pas une façon d’écrire, mais une multitude. Même si tout le monde connait Roméo et Juliette de Shakespeare, cette histoire a été mainte fois réécrite par d’autres auteurs, qui ont aussi connu le succès. Il en est de même pour cendrillon de Charles Perrault. Histoire adaptée au cinéma sous forme de dessin animé par Walt Disney, qu’on retrouve sous une autre forme dans Pretty Woman avec Julia Roberts et Richard Gere. Il faut bien se dire qu’il est de plus en plus difficile de nos jours de trouver des idées originales. Beaucoup d’idées ont déjà été exploitées dans le passé. Il faut donc trouver un autre angle de vue, une autre perspective, une façon différente de raconter l’histoire, de telle manière que le lecteur ne fait pas directement le lien avec l’original. Bien sûr, il y a moyen de se différencier des autres auteurs en imaginant des événements, des personnages ou des lieux hors du commun. Cela tient davantage à l’imagination de chacun devant sa page blanche. Mais il faut se rappeler que ce n’est pas impossible à faire. Tout le monde est capable d’écrire une histoire. Aimer lire, ça aide à écrire plus facilement.

Écrire, c’est un peu comme amorcé une pompe dans un champ de pétrole. Il faut d’abord creuser un trou et se creuser la tête. J’utilise ici une métaphore pour expliquer que tout commence par une page blanche, et qu’il ne faut pas avoir peur de celle-ci. Elle ne le restera pas si on le souhaite vraiment. En général, une fois qu’on a commencé à écrire, les idées s’enchainent toutes seules, les unes à la suite des autres, pour finir par se bousculer dans notre tête. Et voilà le pétrole qui surgit soudain. En l’occurrence vos idées, qui peuvent être noires, et vont envahir la page blanche. Il faut bien se dire, à ce moment-là, qu’il faut aller jusqu’au bout de ses idées, et ne pas abandonner à la première difficulté rencontrée. Écrire, c’est aussi un test de volonté. C’est se dire : je sais raconter une histoire et je veux en raconter une ! À partir du moment où les idées surgissent, il est aussi nécessaire de pouvoir les noter quelque part en attendant qu’elles soient exploitables dans le roman ou la nouvelle qu’on veut écrire. Une solution consiste à toujours avoir sous la main un petit carnet dans lequel on note, on griffonne, on dessine chaque idée aussi furtive soit-elle. Inutile de la décrire complètement, mais simplement de la noter de telle manière que lorsqu’on relira ses notes, on se souviendra qu’on voulait exploiter une idée précise. Et cette idée, il faudra l’intégrer dans le livre ou la nouvelle en cours d’élaboration. Peut-être sera-t-elle au bon endroit dès le départ, peut-être faudra-t-il la déplacer, la remanier, l’adapter en fonction de ce qui a déjà été écrit précédemment. Ou faudra t-il a garder en réserve pour plus tard ? Elle pourra servir à un autre texte. Qui sait?

Je voudrais faire une petite parenthèse en précisant que la page blanche qu’on est censé remplir a parfois besoin de préparation. C’est-à-dire de se documenter sur les lieux, les personnages, l’histoire, les sciences, le contexte, etc. qui entrent en ligne de compte dans l’histoire. Si l’histoire se passe à Paris à notre époque, autant connaitre un minimum les lieux visités par les personnages. Si l’histoire se passe dans le futur, l’auteur est libre d’imaginer des lieux différents. Il peut raser une ville à coup de phaser et la reconstruire à son image. Si l’histoire parle de voyage dans le passé, connaitre un peu l’époque et la région apporte un plus (Voir par exemple Connie Willis pour ce genre de science-fiction). Cela évitera aussi de créer des anachroniques. Donc, pensez à préparer votre histoire dans les grandes lignes avant de commencer à l’écrire. Ce sera peut-être nécessaire, peut-être pas.

On est ici au cœur de la création de l’histoire. J’entends parfois certaines personnes dire : Je serais incapable d’écrire. Où cherchez-vous vos idées? C’est faux ! Tout le monde sait écrire, et les idées, on les trouve dans notre quotidien de tous les jours. Et si ce n’est pas le cas, c’est le fruit de nos rêves, de nos fantasmes, de nos pensées. Il suffit de les transposer sous forme de textes. Parfois en regardant un film, une série, en lisant un livre ou une BD vous vient une idée qui n’a pas été exploitée. Mais ce que vous voyez vous a permis de développer l’idée. C’est un déclic dont il faut tenir compte.

Il faut garder à l’esprit qu’on veut d’abord se faire plaisir en écrivant. Écrire contre son gout, par obligation ne mènera à rien de bon (c’est parfois le cas dans la presse écrite). Bien sûr, il y a des auteurs qui vivent de leur plume, soit parce qu’ils ont connu le succès et que les livres suivants sont attendus par les lecteurs, soit parce que le seul moyen pour eux de vivre est de continuer à écrire. Personnellement, je suis moins enclin à lire un auteur qui pond des livres comme les poules pondent des œufs. Quantité n’égale pas nécessairement qualité. Une histoire trop vite écrite, même si elle est bonne, risque fort d’être rapidement oubliée, car le style de l’auteur n’aura pas été aussi réfléchi que s’il avait pris son temps pour l’écrire. Un exemple ? Dune et le seigneur des anneaux ont maturé au moins une décennie dans la tête de leur auteur. Un demi siècle plus tard, ils sont toujours ce qui se fait de mieux dans leur genre respectifs. Ce sont des classiques, des références, des livres cultes. La taille du livre est aussi un facteur déterminant pour le temps que va passer l’auteur à l’écrire. Un pavé de 600 pages ne s’écrit pas aussi vite qu’un livre de 250 pages. La qualité ne tient pas compte de la taille du livre. Par contre, on peut se dire que le pavé proposera une histoire plus détaillée, plus étoffée, des personnages plus développés, des fils annexes, des descriptions plus nombreuses. Le roman court touchera peut-être plus le lecteur à travers des émotions, une complicité plus forte, ou des descriptions plus succinctes qui favorisent l’imagination du lecteur. Encore une fois, tout est subjectif. Le pavé peut contenir des longueurs qui font qu’il est pénible à lire au point qu’il tombera des mains du lecteur. Inversement, le livre court peut aller à l’essentiel de l’histoire et à la fin donner une impression de manquement au lecteur. Ce dernier aura l’impression d’être trop vite sorti de l’histoire. Il n’y a pas de critères absolus qui font que la longueur d’un livre est bonne ou pas. Il sera simplement plus difficile à un éditeur de publier un plus gros livre. Je pense que l’auteur ne doit pas se soucier de ce problème de taille, et uniquement se focaliser sur son histoire. Plus tard, il aura l’occasion de juger de la pertinence ou non de certaines parties du texte, de les compléter ou de les supprimer pour le bien de l’histoire.

La tendance actuelle est aux livres plus épais. C’est principalement dû au fait qu’ils sont écrits avec un traitement de texte et plus avec une machine à écrire (tiens, ça existe encore ?). Les auteurs peuvent ajouter à tous moment des passages, remanier l’histoire, etc.

Il existe une contrainte dont je n’ai pas encore parlé, c’est la taille du livre que l’éditeur acceptera. Certains éditeurs demandent que la taille varie de 300.000 à 600.000 signes. D’autres acceptent des romans fleuves ou des romans courts qu’on pourrait assimiler à de longues nouvelles. Après l’écriture, vient la partie que j’appelle « le parcours du combattant » qui consiste à trouver l’éditeur qui est le plus susceptible d’accepter le livre. J’invite les futurs auteurs à se renseigner sur les attentes des éditeurs ou à se reporter sur un des livres ci-dessous qui donnera plus d’information. Cette partie du processus (recherche d’un éditeur, envoi du manuscrit, attente) est la plus pénible, la plus désagréable. C’est comme postuler pour un nouvel emploi. Il ne faut pas se focaliser sur cette attente au point d’en stresser. On a lâcher le fruit de sa réflexion dans la nature, et on espère que cela plaira aux éditeurs. Je conseille à chacun de se focaliser sur autre chose, de se changer les idées en abordant peut-être une autre histoire, en faisant autre chose qu’écrire. Sans pour autant oublier qu’on a soumis son manuscrit chez un éditeur. Les attentes de chacun peuvent être différentes, mais dans tous les cas il faut rester humble et déterminé. Ce n’est pas parce qu’un livre est refusé par un éditeur qu’il est mauvais. C’est peut-être le cas, mais c’est peut-être aussi parce que le livre ne correspond pas à ce que l’éditeur recherche, ou parce que celui qui l’a lu était mal luné ce jour-la. Il faut bien se dire que les éditeurs font aussi des erreurs de choix, et que parfois des chefs-d’œuvre leurs sont passés sous le nez parce qu’ils n’ont pas su voir l’importance du livre. Reste que les éditeurs doivent retourner une réponse, expliquant pourquoi le livre est retenu ou non. L’idéal est évidemment que l’éditeur donne des conseils pour encore améliorer le texte. Tout est bon à prendre.

Ce qui m’a toujours fait un peu peur chez un éditeur, c’est la qualité du lecteur bêta qui filtrera les livres qui entrent. Qu’est-ce qui me prouve que ce lecteur est objectif ? Rien. Qu’est-ce qui me prouve qu’il va comprendre le livre ? Rien. S’il s’est levé du pied gauche le jour où il doit évaluer un livre, rien ne garantit que celui-ci n’ira pas à la trappe. Désolé de le dire, mais c’est le maillon faible de la chaine écriture-édition. Ce n’est pas un créatif, mais seulement un intermédiaire qui pourrait se croire sorti de la cuisse de Jupiter, car il joue un rôle important à un moment critique. C’est sur lui que la loi de Murphy risque de s’appliquer le plus. Pour éviter cela, la solution consiste à ne pas tout miser sur un éditeur, mais sur plusieurs en cas d’échec. Il faut savoir que des grands livres ont parfois été refusés à plusieurs reprises, avant de trouver le bon éditeur.

Je ne vais pas m’appesantir davantage sur ma vision personnelle de l’écriture. Mais il est possible qu’un peu plus tard, j’indique comment je procède. Actuellement je propose un livre qui a une taille anormalement élevée pour un éditeur, et ce sera intéressant de comprendre quels sont les critères d’acceptation. J’en parlerai en temps utile, car c’est une exception.  Et des exceptions, il y en a eu dans le passé. Mais comme je le dis toujours : Les exceptions sont faites pour être reproduites !

Dans l’immédiat, je vais présenter une série de livres dédiés à l’écriture et l’édition, qui je l’espère aideront tout un chacun.

Des livres sur l’écriture et l’édition, il en existe un grand nombre. Certains sont très généralistes et expliquent comment l’auteur est arrivé à devenir ce qu’il est, ce qui n’est pas très intéressant pour le lecteur car la voie prise par l’auteur ne s’applique pas nécessairement aux autres. D’autres livres donnent des astuces qui devraient aider les nouveaux auteurs à trouver leur voie. Une autre catégorie de livres va plus loin, en présentant les différents aspects dont il faut tenir compte en écrivant pour un genre spécifique. Une dernière série de livres traite plutôt du parcours du combattant qu’emprunte l’auteur, et quels sont les éditeurs susceptibles de s’intéresser à son livre. Il vaut mieux garder cette dernière série de livres pour la fin, sans quoi cela risque de décourager bon nombre de futurs auteurs. Ce qu’il faut surtout éviter, ce sont les livres qui enfoncent des portes ouvertes, et qui n’apprennent rien aux lecteurs. Et il y en a !

Jusqu’à présent, je n’ai pas vu de liste comparable sur le Web. J’ai donc décidé d’en proposer une qui correspond aux livres que j’ai (accumulé, devrais-je dire). Elle n’est pas exhaustive, mais les livres de référence sont dans celle-ci. Il y a aussi quelques livres qui ne devraient plus y être, car à part enfoncer des portes ouvertes, ils sont dépassés par ce qu’on trouve gratuitement sur le Web. A terme, je devrais ajouter les livres concernant la bande dessinée. Je n’ai pas voulu aborder les paroles de chansons. Par contre, on trouve la dramaturgie à travers le théâtre, mais aussi le jeu d’acteur (Stanislavski, Chekhov) et j’y ai ajouter quelques références plus biographiques comme Peter Brook ou Jean Vilar. Et enfin, on trouvera un livre sur la diction, car bien souvent un auteur doit lire en public des extraits de son livre ou de sa nouvelle. Ce qui n’est pas donné à tout le monde, s’il n’est pas comédien.

Dans cette liste on trouvera des livres qui coutent 5-6 euros maximum, et d’autres qui coutent dix fois le prix. Vous devez savoir que ce n’est pas le prix qui fait la qualité du livre, mais la matière qu’il contient. Et parfois, ce sera un simple livre en format de poche qui vous en apprendra le plus.

J’ai regroupé les livres par domaine. Certains éditeurs se sont plus spécialisés dans un domaine précis. C’est par exemple le cas pour Nouveau Monde et Dixit qui se sont focalisés sur le scénario. Eyrolles et Écrire aujourd’hui essaient de couvrir l’ensemble du processus d’écriture.

Edition et écrivain
– 150 questions sur l’édition – Marc Autret (L’oie plate)
– Écrire et être édité, guide pratique – Alain Berthelot (Écrire aujourd’hui)
– Tout savoir sur les maisons d’éditions – Victor Bouadjio (Écrire aujourd’hui)
– Traitement de texte, guide de l’écrivain – Christian Chevalier (Écrire aujourd’hui)
– Publier son livre – Nicolas Delecourt & Laurence Happe-Durieux (Puits fleuri)
– Ecrire et se faire publier – Geneviève Madou (Puits fleuri)
– Guide de l’écrivain – Paul Desalmand (Marabout)
– Guide pratique de l’écrivain – Paul Desalmand (Leduc)
– Écrire est un miracle – Paul Desalmant (Bérénice)
– Comment devenir un brillant écrivain – Aloysius Chabossot (Milan)
– Comment devenir écrivain ? Être écrivain ! – Stéphane Ternoise (Jean-Luc Petit éditions)
– Le guide de l’auteur amateur – Pierre-Yves Beauchant (Eyrolles)
– Le travail de l’écriture – Matthieu Gamard (Magnard)
– Tout savoir sur les maisons d’édition – Victor Bouadjio (Écrire aujourd’hui)
– Guide des éditeurs de l’imaginaire – Ouvrage collectif (Tremplins de l’imaginaire)
– Scriptor, le monde de l’écrit et de l’édition – Victor Bouadjio (Écrire aujourd’hui)

Auteurs
– Mes secrets d’écrivain – Elizabeth Georges (Pocket / Presse de la cité)
– Écriture, mémoire d’un métier – Stephen King (Poche / Albin Michel)
– Écrire – Marguerite Duras (Folio)
– Comment écrire des histoires – Elisabeth Vonarburg (Le griffon d’argile)
– Comment écrire de la fantasy et de la science-fiction – Orson Scott Card (Bragelonne)
– Personnages et points de vue – Orson Scott Card (Bragelonne)
– Essais sur l’art de la fiction – Robert Louis Stevenson (Petit Bibliothèque Payot)

Écriture de roman
– Écrire un roman et se faire publier – Bob Mayer (Eyrolles)
– Écrire un roman policier et se faire publier – Alain Bellet (Eyrolles)
– Écrire un roman sentimental et se faire publier – Brigit Hache (Eyrolles)
– Écrivez un roman en 30 jours – Chris Baty (Bragelonne)
– Les techniques du style – Jean Kokelberg (Armand Colin)
– Comment mieux écrire, raconter une histoire et réussir sa fantasy – Olivier Lusetti (Fantasy editions)
– Comment on devient écrivain et le travail du style – Antoine Albalat (Fantasy editions)
– Comment réussir sa magie dans un univers de fantasy – Emmanuel Bertrand-Egrefeuil (Fantasy editions)
– Comment écrire votre premier livre – Bernard Baudoin (Ambre)
– Construire des personnages de fiction – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Libérer son écriture et enrichir son style – Pascal Perrat (Victoires éditions)
– Comment écrire un thriller – André jute (Gremese)
– Je suis un écrivain – Gilbert Gallerne (Encrage)
– Le travail du romancier – Oakley Hall (Écrire aujourd’hui)
– Technique d’écriture romanesque – Leon Surmelian (Écrire aujourd’hui)
– J’écris mon premier roman – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Techniques du récit et composition dramatique – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– J’écris mon premier polar – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– L’art de retravailler ses manuscrits – André Marqui (Écrire aujourd’hui)
– L’écriture : du premier jet au chef-d’œuvre – Natalie Goldberg (Le souffle d’or)
– Le travail du style littéraire – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– L’écrivain professionnel – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Mécanisme des histoires romanesques – Oakley Hall – (Écrire aujourd’hui)
– Le héros aux mille et un visages – Joseph Campbell (Oxus, J’ai lu)
– Écritures dramatiques : pratique d’atelier – Eric Durnez (Lansman)
– Écrire un livre, comment éviter les pièges de l’écriture – Gérard Raynal (TDO Editions)
– Brouillons d’écrivains, du manuscrit à l’œuvre – Francine Goujon (Flammarion)
– Atelier d’écriture – Laure D’Astragal (Larousse)
– Ecrire pour les nuls – Gilles Guilleron (First)

Écriture de nouvelle
– Écrire une nouvelle et se faire publier – Michelle Pochard (Eyrolles)
– Écrire des contes – Michelle Pochard (Eyrolles)
– Quinze nouvelles – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Écrire une histoire en 5 minutes – Roberta Allen (Écrire aujourd’hui)
– Maitriser l’écriture de nouvelles – Damon Knight (Écrire aujourd’hui)
– J’écris des nouvelles et des contes – Louis Timbal-Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Morphologie du conte – Vladimir Propp (Points essais)

Scenario et personnages
– Construire un récit – Yves Lavandier (Le clown & l’enfant)
– Évaluer un scénario – Yves Lavandier (Le clown & l’enfant)
– Le guide du scénariste – Christophe Vogler (Dixit)
– Story – Robert McKee (Dixit)
– Scenario – Syd field (Dixit)
– L’art du scénario – Binh & Rihoit & Sojcher (Archimbaud)
– Leçon de scénario, les 36 situations dramatiques – Marie-France Briselance (Nouveau monde)
– Le personnage – Marie-France Briselance & Jean-Claude Morin (Nouveau monde)
– L’anatomie du scénario, cinéma, littérature, séries télé – John Truby (Nouveau monde)
– Les secrets du scénario, cinéma et BD – Valeria Cynthia Selinger (Ecrire aujourd’hui)
– Écrire un scénario pour le cinéma – Franck Haro (Eyrolles)
– Écrire un scénario de film – Jean-Marie Roth (Top éditions)
– Écrire un scénario – Michel Chion (Cahier du cinéma / INA)
– Écrire son scénario – Maryse Léon-Garcia (Dixit)
– Faire d’un bon scénario un scénario formidable – Linda Seger (Dixit)

Dialogues
– Écrire des dialogues – Tom Chiarella (Écrire aujourd’hui)

Journalisme et journal personnel
– Écrire son journal – Marion Rollin (Eyrolles)
– Écrire une chronique – Christine Berrou (Eyrolles)
– Savoir écrire des articles – Louis-Timbal Duclaux (Écrire aujourd’hui)
– Écrire au quotidien, pratique du journalisme – Ouvrage collectif (Evo communication)
– J’écris mon expérience de vie – Marjorie Holmes (Écrire aujourd’hui)

Théâtre, dramaturgie et mise en scène
– Écrire pour le théâtre – Michèle Ressi (Eyrolles)
– Comment écrire pour le théâtre – Steve Gooch (Gremese)
– J’écris une pièce de théâtre – Henri Prémont (Écrire aujourd’hui)
– Le théâtre romantique – Florence Naugrette (Points)
– L’atelier d’écriture théâtrale – Joseph Dana & Jean-Pierre Sarrazac (Acte Sud)
– Écriture dramatiques : pratique d’atelier – Eric Durnez (Lansman)
– Dramaturgie de l’atelier-théâtre – Bernard Grosjean (Lansman)
– L’invention de la mise en scène – Jean-Marie Piemme (Labor)
– La mise en scène – Mark Travis (Dixit)
– La dramaturgie – Yves Lavandier (Le clown & l’enfant)
– La formation de l’acteur – Constantin Stanislavski (Payo)
– La construction du personnage – Constantin Stanislavski (Pygmalion)
– Écrits sur le théâtre – Roland Barthes (Points Essai)
– Oublier le temps – Peter Brook (Points Essais)
– Points de suspension – Peter Brook (Points Essais)
– L’espace vide – Peter Brook (Points Essais)
– Le diable c’est l’ennui – Peter Brook (Actes sud – papiers)
– Peter Brook, vers un théâtre premier – Georges Banu (Points Essais)
– Conversations avec Peter Brook – Margaret Croyden (Seuil)
– Le théâtre, service public – Jean Vilar (Gallimard)
– Jean Vilar – Alfred Simon (La renaissance du livre)
– Jean Vilar – Jean-Claude Bardot (Armand Colin)

Poésie
– J’écris des poèmes – Christian Bulting (Écrire aujourd’hui)

Atelier d’écriture
– Les italiques jubilatoires – Natalie Goldberg Le souffle d’or)
– L’atelier d’écriture – Anne Roche (Dunod)
– L’atelier d’écriture – Franck Evrard (Ellipses)
– La fabrique des histoires – Ségolène Chailley (Ellipses)

Ouvrages complémentaires
– Les émotions, tout simplement ! – Jacques Regard (Eyrolles)
– Dictionnaire des émotions – Charlotte Ruffault (Syros)
– Verbier – Michel Volkovitch (Maurice Nadeau)
– L’art de la fiction – David Lodge (Rivages poche / Petite bibliothèque)
– Dictionnaire des belgicismes – Michel Francard (de Boeck / Duculot)
– L’écriture créative – Josette Carpentier (Eyrolles)
– Écrire, publier, lire – Aurélie Djian (Hatier poche)
– Lexique des règles typographiques – Ouvrage collectif (imprimerie nationale)
– Le nouveau magasin d’écriture – Hubert Haddad (Zulma)
– Bien écrire de A à Z – Ted Oudan (Écrire aujourd’hui)
– Dictionnaire de l’écriture – U. Lacroix (Écrire aujourd’hui)
– Écrire, 350 techniques d’écriture créative – Faly Stachak (Eyrolles)
– Gradus, les procédés littéraires – Bernard Dupriez (10/18)
– Trouver le mot juste – Paul Rouaix (Poche)
– Manuel de typographie et de mise en page – François Richaudeau (Retz)
– Puissance du mythe – Joseph Campbell (Oxus)
– Mythologie et épanouissement personnel – Joseph Campbell (Oxus)
– Traité pratique de la diction française – George Le Roy (Grancher)

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Voilà ! Cette liste n’est pas exhaustive. Je n’ai pas voulu proposer des dictionnaires de synonymes et autres grammaires, conjugaisons et orthographe. Sans parler des Grevisse et Bescherelle indispensables.

Sur PC et Mac, je vous conseille les logiciels Antidote et Cordial qui viennent s’intègrent au traitement. Si Cordial est très exigeant, je préfère l’ergonomie d’Antidote, que j’utilise sur PC et sur Mac.

Reste également les sites dédicacés à l’écriture sous toutes ses formes. J’espère un jour aborder le sujet.

9 réponses à “Ecriture et édition

  1. à mon avis, le « On Writing » de King est le meilleur, mais il y a aussi un excellent bouquin de Patricia H. sur le sujet.
    Quant aux bouquins de grammaire et correcteurs, vivat, yes, c’est un peu comme amorcER une pompe, je crois… on en a tous besoin en permanence surtout depuis les correcteurs automatiques…

  2. Sacrée liste ! Sacrée bibliothèque ! Je ne les connais pas tous (mais j’en connais d’autres :-), comme « Morphologie du conte » de Propp ). Juste pour préciser que « La dramaturgie » est un must qui peut aussi faire partie de la rubrique Théâtre. Quand à « Evaluer un scénario », il trouverait mieux sa place dans Atelier d’écriture. Tous les participants à un atelier d’écriture gagneraient vivement à le lire, ne serait-ce que pour apprendre à respecter les autres auteurs.

    • Effectivement, le Propp est à ajouter à la liste. C’est d’ailleurs fait car pour qu’il soit repris dedans, il faut d’abord que je le possède.

      Je laisserai la dramaturgie dans la catégorie scénario parce qu’en fait les deux livres suivants du même auteur forment un tout avec ce livre. C’est vrai que c’est lié au théâtre et c’est une référence indispensable.

  3. A cette longue et belle liste on peut ajouter : Question de style de Dane Cuypers et deux excellents du même auteur : Le Verbier, Herbier verbal et Coups de langue de Michel Volkovitch.
    On glane, on collecte, on emmagasine et un jour…on se lance !!

    • Merci Laura pour ces suggestions de livres. Je ne manquerai pas d’y jeter un coup et certainement de les acquérir, pour enfin les proposer dans cette liste déjà bien étoffée.

  4. J’ignore si c’est judicieux de poster deux ans après le dernier commentaire mais je découvre aujourd’hui; ton blog. Etant en phase de réécriture de mon premier roman de sf, je ne peux que partager ton point de vue sur l’écriture. J’aime ta façon de décomplexer, le futur auteur car je me suis longtemps demandé, n’ayant aucune instruction scientifique, si j’étais légitime pour écrire de la SF. Jusqu’au jour où j’ai compris que c’était l’histoire et mon point de vue qui était important. J’essaie de me faire plaisir en étant le plus pro que je puisse. Stephen King et Orson Scott Card restent mes références lorsque je dois réviser mes positions. Merci, je ne manquerais pas de te citer sur mon petit blog que je viens juste d’ouvrir.

  5. Pingback: Ecriture et édition : conseils | Gaëlle Dupille

  6. Merci pour cette liste très riche. Autre livre de Pascal Perrat qui peut aider à écrire un premier roman. « Comment écrire son premier roman » Editions 365
    On y trouve plein d’astuces comme dans Libérer son écriture »

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